Tige, 2019
Tige, 2019
Soliflore, porcelaine, 9 x 9,5 x 9,5 cm
Petit objet sculptural, ce projet de soliflore s’inspire d’un univers minéral.
Une forme de palet géométrique servant de réservoir est greffée d’un tube pour accueillir la tige de la fleur.
Tige
Un vase n’est pas un tuteur.
Une fleur ne fait pas un bouquet.
Un récipient opaque n’est pas un bocal.
Un vase est un vase dans sa potentialité d’accueillir une fleur, un roseau, une tige. Humide ou asséchée. Unique ou multiple.
Au contact de l’eau, l’argile crue se dissout.
Au contact d’une chaleur intense, l’argile se rétracte, devient biscuit, parfois s’affaisse lors de la cuisson. Devient céramique. Propre selon une étrange définition.
Une fleur cueillie meurt. Une fleur cueillie peut s’assécher, se préserver éternellement.
Le paradoxe de la beauté. Mourir à son apogée comme condition première d’une conservation contemplative.
Des exemplaires. Un multiple ou une édition.
Des fleurs. Un bouquet ou un parterre.
Sur une étagère ou une table, un tapis artificiel de fleurs. Ni le vent, ni la pente du support ne sauraient dicter une inclinaison commune.
Des tiges aux directions contrariées, solitaires.
Soliflores.
Simon Feydieu