Vues de l'exposition VILLAGE (nowherenowsomewherenowhere), Koganecho Bazaar, Yokohama

Ces vives clartés que le soleil projette, comme un jugement sans indulgence sur les créatures, sur les objets - elles entrent par mes yeux ; elles m'éclairent, au-dedans par une lumière insoutenable. Trop d'éclat. Ma rétine est un prurit, cette vive démangeaison se prolonge le long du nerf optique, pour exploser en cataracte au creux des sillons qui tapissent de taupinières la surface de mon cortex. Au mur, il y a un trou blanc. Il me faut fuir. Fuir ces reflets tourbillonnaires qui m'ensablent. Creuser, crevasser le vernis illusoire du réel. Fuir. Et me replier dans le creux de mes rêves. Mais la perspective de fuite est illusoire ; il n'y a pas de fin. Les anfractuosités débouchent sur un nouveau regard. L'orbite s'ouvre sur un globe blanc. Il n'y a pas d'écran sur le monde. Le monde est derrière, devant, et au-dedans. Et le monde sensible est halluciné. Il tient en réclusion mon entendement. Je ne peux plus rien faire qu'attendre la nuit.

Media not computed.

jwplayer('mediaspace_1367934025584').setup({ 'flashplayer': 'http://www.dda-ra.org/media/js/jwplayer/player.swf', 'controlbar': 'over','file': 'http://www.dda-ra.org/video/VIDEO/DL/lsd.mp4','image': 'http://www.dda-ra.org/video/VIDEO/DL/lsd.jpg', 'width': '320', 'height': '240', 'autostart': 'none' });