« Il franchit la clôture et vit que toute la nature est jardin »
Horace Walpole

La tentation de l'ouvert. La nature derrière le mur du jardin. La lumière derrière les murs de la maison.

J'ai regardé comme on écoute. Ce jardin existe-t-il ? Les murs de la chambre de Madame ont des jardins aussi, papiers peints pleins de roses entrelacées, une idée du bonheur, un écho. Et le silence, une fenêtre ouverte sur l'espace du printemps, un oiseau noir qui raye le soir, une chambre d'écoute, une chambre d'amour.

Maison, verger, jardin, rêveries. Quelque chose reste-t-il dans les miroirs? Ne puis-je surprendre cette présence qu'en lui tournant le dos?
Simulacres, portes ouvertes fermées, lignes d'ombre du froid sur les dalles, un jaune indéfini, des gris habités de souvenirs encerclant des cheminées muettes, quelquefois en levant les yeux un décor chinois peuplé d'oiseaux cruels.

La lumière tombe, le vert surgit au dehors. Ici et là, je suis, je ne suis rien. Une image quand même, elle doit venir de loin, advenir. Pourquoi?
Ce pourquoi serait-il la réponse et l'unique existence de ces images?

Écouter encore. Il n'y a plus de lumière, les portes sont toujours ouvertes, je reste.

Le passant, une dernière fois.