Johan Parent
Dossier mis à jour — 20/09/2023

Laboratoire vertigo, 2016

Laboratoire vertigo, 2016
Dessin technique mixte, 100 x 70 cm (x 7)

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« Avec les dessins de la série « Laboratoire Vertigo », Johan Parent fait explicitement référence au réel pour mieux introduire un élément perturbateur : un sol à la configuration impossible. Le procédé « d'étrangisation » des objets qui consiste à compliquer la forme, qui accroît la difficulté et la durée de la perception. Ce détournement d'un élément familier permet à Johan Parent de restaurer l'étrangeté initiale d'un lieu qui, à force d'habitude, était parcouru de manière automatique.
L'illusion du « Laboratoire Vertigo » est révélée ; le sol de cet espace commun et vraisemblable est en fait incomplet. Soit le corps perd l'équilibre, obéissant aux lois de l'attraction terrestre. Sa pesanteur l'entraine alors dans une chute irrémédiable ; la chute soudaine, angoisse fondamentale de l'homme, qui réveille brusquement le dormeur. Soit le corps conserve la consistance du rêve et flotte à la surface tel un esprit. Là, les évènements, dans leur différence radicale avec les choses, ne sont plus du tout cherchés en profondeur, mais à la surface, dans cette mince vapeur incorporelle qui s'échappe des corps, pellicule sans volume qui les entoure, miroir qui les réfléchit, échiquier qui les planifie. »
Extrait de Au bord du précipice, par Marie Griffay, 2016