Laurent Pernel
Dossier mis à jour — 27/10/2016

Import export

Import export, 2010
Container transatlantique, polystyrène, sac en rafia plastique, pot de fleur et peinture en bombe

À l'occasion de la seconde édition du programme de résidence City Switch, la Galerie Roger Tator, en partenariat avec la Fondation Ratiu Romania, propose de venir installer un container de transport maritime à Bucarest, de lui conférer le statut d'atelier d'artiste pendant le mois d'octobre, puis de lieu d'intervention et d'espace d'exposition ouvert au public, tout au long du mois de novembre 2010. Dans ce cadre, l'artiste en résidence est invité à interagir avec l'histoire et l'architecture de la ville de Bucarest et du lieu spécifique d'intervention ainsi qu'avec les contraintes spatio-temporelles de cette résidence.

Pour l'édition 2010, l'artiste invité est Laurent Pernel et l'atelier/container fait escale dans la cour intérieure du Musée National George Enescu, en plein centre de Bucarest. L'invitation faite à Laurent Pernel de venir travailler à Bucarest sur un container maritime est une nouvelle occasion pour l'artiste de porter un regard sur l'architecture d'une ville et sa singularité. Le container sera ici transformé en une Folie, forme architecturale très prisée au 18ème siècle. De plus, les récentes expulsions de Roms vers la Roumanie, l'ont amené à s'interroger sur les liens symboliques qui unissent les deux pays ainsi que sur la notion de déplacement et de mixage culturel.

Le container est un symbole économique des échanges maritimes entre les nations, que l'artiste utilisera comme structure recevant sur sa toiture des éléments architectoniques issus du pavillon Roumain de l'Exposition Universelle de 1900 à Paris. Pavillon étant lui-même une réplique du monastère Monastery Curtea de Arges situé à 200 kilomètres au nord de Bucarest. Ces multiples références et relectures architecturales sont une invitation à reconsidérer les expulsions des Roms et de manière générale les mouvements et migrations des peuples, afin d'inviter le spectateur à interroger les notions de territoires et de nationalités.

Marie Bassano - extrait du communiqué de presse

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Devises, 2010
Scotch double face et couverture de survie

En parallèle, Laurent Pernel est invité à intervenir dans  les murs de l'Institut Français de Bucarest. Il propose ici une relecture du hall d'entrée, en y installant un jeu de moulures dorées qui viennent rythmer ce dernier.
Cet artifice de papier est inspiré d'un salon du Ministére de la Culture de Paris. En écho à la récente actualité entre la France et la Roumanie, ainsi que la crise économique qui nous fragilise, Laurent Pernel oppose la Devise Française à une autre devise, qui, celle-ci, serait propre à l'économie mondiale et à nos sociétés contemporaines.

Marie Bassano - extrait du communiqué de presse

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