Le Gentil Garçon
Dossier mis à jour — 29/04/2025

Phoenix

Phœnix, 2002-2003

Installation, bois, quincaillerie, fils, laque, velours, élastiques, verre, clavier, lames de rasoir, cor en verre soufflé, vidéo ; chaque piano : 290 x 150 x 80 cm ; cor : 130 cm
● Collection FRAC Languedoc-Roussillon

Dans un esprit Fluxus doublé de celui ingénieux d'un Mac Gyver, Le Gentil Garçon construisit un piano à usage unique pour lequel, pour chaque touche de clavier enfoncée, un système de transmission mécanique irréversible aboutissait à la destruction d'un verre à pied (réalisé avec le soutien de CultureFrance). Le 21 mai 2002, habillé en queue de pie et le visage protégé par un casque de soudeur, il donna en public un micro-concert aussi explosif qu'expéditif (pour le vernissage de l'exposition, Attitudes, Genève). Sur les quatre-vingt-huit verres utilisés, parmi les quatre restés intacts, deux furent finalement brisés de ses mains. Il est fort probable que l'artiste ait voulu réaliser cette œuvre pour se venger de son inaptitude à jouer de la musique.

Phœnix est aujourd'hui constitué du piano tel qu'il était après le concert, de sa réplique recouverte de velours noir sur lequel repose le cor de verre ainsi que d'une vidéo qui mêle les images de la destruction du piano à celles prises dans la fonderie pendant la naissance du cor.