2015-2016
Le planogramme, depuis son début en 2002, se présente dans sa structure papier, "nu", en contact direct avec l'environnement, mur, sol, espace. En 2015, je déploie le planogramme dans un espace prédéfini, cadre blanc carré, instaurant ainsi une nouvelle tension entre ses propres limites de formation (hauteur, largeur, profondeur) et celles du cadre.
Dans la première partie, le planogramme rail, centré dans la continuité du papier, sépare le carré dans sa verticalité. Les deux éléments complémentaires, qui se trouvent au bord d'un rail, donnent à leur prolongation une formation différente. Selon ces prolongations, les rails se combinent ensemble dans un espace constitué par la verticalité et l'interruption horizontale, jouent et déjouent les limites entre cadre et planogramme, continuant à révéler sa mécanique en remontant à son origine.
Dans la deuxième partie, le planogramme répété en rail disparait, laissant entièrement place à ses prolongations : bande articulée à 90°, ligne pliée à 180° et ligne à 270° pliage muet.
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Ainsi, le planogramme reformulé devient pligramme. Il s'agit toujours d'un espace formé dans une seule surface, sans raccord ni recours aux ajustements. Sa mise à plat se fait directement par un tracé au cutter. La verticale, mémorisée ainsi dans la fibre du papier, rencontre l'incision horizontale et provoque une interruption, la bande articulée se remplace par la ligne pliée ou muette. Dans cette nouvelle répartition de la surface, la redistribution de perception de deux éléments complémentaires se fait entre les lignes et les intervalles.
A.Stella, 2016
50 x 50 x 2 cm