Amandine Mohamed-Delaporte

Dossier mis à jour — 08/02/2024

Né⋅e en 1986

Vit et travaille à Lyon

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« La photographie documentaire chez Amandine Mohamed-Delaporte s’affirme comme une base de documentation, de recherche, de captation, puis quelque chose passe outre. Le travail de la lumière n’est plus seulement dans l’image mais sort de cet espace pour montrer, exposer, sculpter. L’étalement urbain, la planification et ses immeubles modernes, ces espaces que tout un chacun connaît et pratique, sont ses terrains de recherche. Si la première intervention consiste à documenter ces lieux périphériques, son travail se poursuit ensuite à l’atelier où l’artiste expérimente jusqu’à l’installation et la sculpture. Le travail de l’image se détache du mur et descend s’installer au milieu des espaces. Ce sont des images qui prennent corps dans des volumes, des compositions de lumière qui se matérialisent. Ce sont des effets qui, ajoutés à l’image, en sublimant un détail, deviennent le cœur même de ce qu’il y a à voir. […]
Parfois la matière photographiée devient matière tangible de l’œuvre, une tentative d’expérience pleine qui déborde sur elle-même. Une sensation de bâti très forte se forme, l’assemblage s’opère. Utilisées dans leur forme brute, identifiables, le béton, le plâtre, le plexiglas, la gélatine, provoquent un rapport franc, direct, au corps du spectateur. Nous sommes invités à la liberté créée par une malléabilité retrouvée de ces espaces urbains et à ce qui peut s’y développer dans le presque illicite. La technique peut également devenir sujet d’une œuvre à part entière. » […]

Extrait de Diffraction – une pratique photographique expérimentale, Émilie Saccoccio, 2019