Chaque jour est éternel
L’homme qui marche
2020-2021
Assemblage d’éléments manufacturés et textiles cousus, cordes de montagne, sangles, cuirs et tissus techniques, bottes, bouée, crochet, sac à dos, métal,
215 x 150 x 170 cm
La marée
2020-2022
Assemblage d’éléments manufacturés et textiles cousus, cordes, sangles, moulage d’un dos d’homme, fragment d’une barque en plastique, 223 x 117 x 100 cm
Une figure bleue porte à bras le corps le fragment d’une barque. Penchée, elle ploie, arquée par sa charge.
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La tension du corps est accentuée par les plis du vêtement. La torsion du dos révèle l’effort déployé pour porter ce poids au-dessus de la limite.
La sculpture incarne la puissance des flux, la force vivante de l’eau dans son intensité chromatique, entre chatoiement et matité, bleu cobalt, mauve et vert. En résonance avec l’urgence du déplacement et la nécessité du mouvement, à l’aune de l’actualité migratoire et climatique, elle évoque symboliquement une récolte potentielle, prolifique, voire dramatique. Déferle la mer, surgit le bleu des Madones dans l’assemblage de cordes et de sangles à la barque brisée trouvée sur un rivage.
Il s’agit d’interroger notre histoire commune, nos fondations. Faire face à ce que nous avons construit. Le monde est un héritage. Participer à l’émergence de nouveaux modes de pensées comme une posture de réaction, de résistance, de construction.
Cousue à la main et à la machine, la sculpture est conçue à partir de chutes de production de cordes de montagne et de sangles neuves et de rebut.



Vues de l'exposition Chaque jour est éternel, Musée national Pablo Picasso, en collaboration avec le Musée Magnelli, musée de la céramique, Vallauris, 2024
Photo : © François Fernandez
Vues du Parcours de l’Art #30, Église des Célestins, Avignon, 2024

