Émilie Perotto
Dossier mis à jour — 08/09/2025

Il n’existe pas d’endroit semblable à notre maison, 2018

Il n'existe pas d'endroit semblable à notre maison, 2018
Exposition personnelle, L'Assaut de la menuiserie, Saint-Étienne

Photos : © Cyrille Cauvet

Carton d'exposition

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— Salle 1

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— Salle 2

Dans la bouche du créateur de formes, il n’est pas rare d’entendre le mot "atelier". Emprunté au monde de l’industrie, c’est un mot qui dit tout le sérieux technique et logistique associé à la création artistique. Le fameux "atelier de l’artiste".

Quoi de plus naturel ?

Ce n’est pas seulement par malice que nous allons effectivement répondre à cette question. Car, en fait, il y a plus naturel. Il y a la maison.

La maison, l’espace domestique, ne désigne pas seulement une notion spatiale, avec ses contraintes, ses limites, des murs, un toit, l’organisation d’un mobilier. La maison est un lieu où l’on fait.

Aussi les sculptures d’Émilie Perotto définissent-elles la possibilité d’un art "fait maison". Évidemment, cette expression évoque trop la frivolité bonhomme qu’on associe aux tartes et autres confitures de grand-mère. Reformulons ainsi : pour Émilie Perotto, il s’agit de produire une sculpture vernaculaire. "Vernaculaire", un adjectif un peu flou qu’on associe surtout à la langue quand celle-ci est natale. Mais cela ne concerne pas la langue seule. Selon Ivan Illich, "était vernaculaire tout ce qui était confectionné, tissé, élevé à la maison et destiné non à la vente mais à l’usage domestique". C’est d’après cette vision cosmique qu’il faudrait se saisir de ces sculptures dont les formes sont inspirées du domus, conçues dans et pour le domus, imprégnées du domus et éprouvées par le domus. [...]

— Frédéric Montfort, Vernaculaire, extrait, 2018 — ↗ Lire le texte complet