Franck Chalendard

Dossier mis à jour — 04/07/2024

Né⋅e en 1966

Vit et travaille à Saint-Étienne

/

« Depuis vingt-cinq ans, la peinture de Franck Chalendard se caractérise par sa capacité à se renouveler et à muter en permanence, jusqu’à dérouter la critique, comme le marché. La constance, la cohérence, l’approfondissement sont des catégories voisines qui sont généralement considérées comme positives, mais menacent toujours de basculer dans leur version caricaturale et stérile : la répétition, le systématisme, le devenir-logo. Le risque d’une telle réduction à une image qui servirait de signe de reconnaissance ne menace donc pas la peinture de Franck Chalendard, tant celle-ci expérimente toutes les voies possibles, avec pour seule constante, qui est comme son point d’origine et son horizon, de travailler dans le cadre de l’objet tableau. » […]

Extrait de Poursuivre le tableau, par Karim Ghaddab, in Franck Chalendard, Collection Modernes, Ceysson Éditions d’Art, Saint-Étienne, 2016

« La peinture est présence. Il y a quelque chose d’archaïque, de brutal, de direct dans le geste de peindre, dans la trace. Je tiens à cette expérience, à ces décisions à prendre en direct « dans le mouillé » pendant le temps d’ouverture de la peinture, à ces traces de la main guidée par les pulsions du psychisme. Dans aucun autre médium artistique, une trace n’est liée aussi intimement et de façon aussi permanente aux mouvements du corps. Au-delà de la représentation, c’est un langage directement adressé. Comme dans le spectacle vivant, un champ d’expériences en direct mais dans le confinement de l’atelier. Je ne cherche pas à illustrer quoique ce soit. Le tableau, c’est une expérience du corps pour signifier la présence de la peinture. En revanche, pour moi, il n’est pas question de sublime ou de verticalité métaphysique. » […]

Extrait de Elles ne parlent que de ça, entretien avec Anne Favier, in Franck Chalendard, Collection Modernes, Ceysson Éditions d’Art, Saint-Étienne, 2016