Gaëlle Foray

Dossier mis à jour — 04/07/2024

Né⋅e en 1978

Vit et travaille à Hauteville-Lompnes (Ain)

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« Je compose des photomontages et des volumes à partir de matériaux variés : photographies familiales, fossiles, pierres, gravats, bibelots. Je les ramasse dans la nature ou je les récupère dans les déchetteries, les décharges et les greniers.
[…]
Ce mode opératoire a des traits communs avec une forme d’anthropologie ou de sociologie, dont la collecte d’artefacts serait le point central. […] Ces matériaux ont une puissance signifiante : les gravats sont les déchets de nos habitats, ils nous racontent autant l’éphémérité de nos vies bâties « en dur » que l’impact écologique de nos modes de production. […]

Mes assemblages fonctionnent par contraste : le plastique avec les fossiles, la céramique industrielle avec la pierre et les cristaux, les morceaux de photographies avec des gravats, les moulages bas de gamme avec la finesse des traces fossilisées. […]
J’agrège et agence ces éléments pour faire émerger des récits. Je rejoue des scènes de la vie quotidienne, de l’enfance. J’interroge nos cultures familiales et leurs motifs : les repas de famille, les cérémonies, les sorties du dimanche, les rêves stéréotypés, les habitudes.
Plus largement je commente nos rapports à la nature, aux animaux, à l’alimentation, et la façon dont nous configurent les politiques territoriales, agricoles, touristiques, etc. […] »

Extrait du texte de Gaëlle Foray, 2021