Perfectly Strange
Perfectly Strange, 1997
2 photomatons (160 x 70 x 180 cm) installés simultanément dans 2 lieux différents, matériel informatique, Internet
Dispositif inauguré le 8 avril 1997 par une connexion Paris-Tokyo : Centre National de la Photographie, Paris ; ICC, Tokyo
Autres diffusions : Centre Culturel Français, Beyrouth, Liban ; Muthesius Hochschule, Kiel, Allemagne ; Ville de Strasbourg, France ; Kunstmuseum, Thun, Suisse ; Fotohof, Salzburg, Autriche
"Un des poncifs de la réflexion sociologique est de dire que le créateur se doit d'être un modèle de flexibilité et de nomadisme. Perfectly Strange offre une autre vision de l'artiste "connexionniste". Dans ce projet, le processus mis en jeu prime à nouveau sur l'idée de produit fini ou d'œuvre à exposer. Deux cabines permettant d'obtenir un portrait photographique sont installées dans deux lieux différents (par exemple au Centre National de la Photographie à Paris et dans une fondation à Tokyo). Lorsqu'il se prête au jeu et s'installe dans la "boîte en valise", l'utilisateur reçoit le portrait d'une autre personne, située quelque part dans le monde. Les photos d'identité transitent par Internet et parviennent au hasard aux différents utilisateurs. En fonction de la situation géographique des protagonistes (un terrain vague, un musée, une fondation, une gare... à Paris, Tokyo, Lubeck, Strasbourg, Kiel, Beyrouth, Tyr, Beiteddine, Thun, Salzburg), la perception de l'œuvre change. Elle peut être simplement jouïssive (recevoir un beau portrait), réflexive (réfléchir à son identité) ou politique (par exemple lorsque les deux cabines sont situées au Liban)." [...]
— Carole Boulbès, Nous ne sommes pas des spécialistes (extrait), catalogue Jan Kopp : Techniques Rappolder, Isthme éditions, Paris, 2005
Extrait des portraits réalisés
• Production : Icono, ICC Tokyo, Aide individuelle à la création DRAC Ile-de-France
• Commissariat : Regis Durand, Hubertus von Amelunxen, ICC Tokyo, Icono, Claire Schnyder
• Article : Les portraits volés de la valise de Jan Kopp, Annick Rivoire, Libération, 2 novembre 1998