Chronographies de robe de goutte d'eau, 2014
Chronographies de robe de goutte d'eau, 2014
Encre sur papier, dimensions variables
Encre sur papier, dimensions variables
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Depuis un point de vue immobile, la goutte est filmée de dessus, traversant le cadre d'un bord à l'autre. La séquence est projetée sur le papier. Les chronographies sont le dessin du contour arrière de la goutte, image après image, comme des coupes successives. C'est une sorte d'empreinte sur une section de passage ; une trame, un marquage, une inscription sur une durée. Ces schémas sont réalisés à des échelles variables (3m, 4m50, 8m). Ils se présentent au mur comme des frises chronologiques.
Si le comportement d'une goutte d'eau est déjà un révélateur de surface, témoin d'observation d'une texture accidentée, les dessins chronographiques de sa robe sont des cartes de lecture, sur sa vitesse, son rythme, ses hésitations, la manière dont elle s'est débarrassée ou décrochée de la surface et les raisons physiques et spatialisées de ces aléas et de ces effets.
Alignement de gouttelettes séchées laissant des micro-pellicules rondes de calcaire, cheveux, poussières, porosités à formes particulières, rayures, densité de mouillage, etc., sont autant d'indices lisibles dans le dessin. Comme ces accidents de surface partitionnent le mouvement de cette "robe", on peut penser qu'à une autre échelle microscopique, d'autres échancrures et golfes microscopiques se forment.
En tribologie, on soupçonne l'échelle fractale de ce contour mouvant. La goutte laisse des micro-gouttes derrière elle (formes blanches sur les dessins), avec plus ou moins de lenteur et de difficulté à décrocher. Les densités de trait autour de ces formes montrent les temps de retenue plus ou moins longs.
En topographie, on lit le relief de ces dessins en prenant les parties blanches pour sommets. À moins que la robe creuse une vallée sur son passage et la trame est une descente dans la matière comme des lacs de montagne. Dans ces reliefs, l'impression de profondeur est un indicateur de durée.
Si le comportement d'une goutte d'eau est déjà un révélateur de surface, témoin d'observation d'une texture accidentée, les dessins chronographiques de sa robe sont des cartes de lecture, sur sa vitesse, son rythme, ses hésitations, la manière dont elle s'est débarrassée ou décrochée de la surface et les raisons physiques et spatialisées de ces aléas et de ces effets.
Alignement de gouttelettes séchées laissant des micro-pellicules rondes de calcaire, cheveux, poussières, porosités à formes particulières, rayures, densité de mouillage, etc., sont autant d'indices lisibles dans le dessin. Comme ces accidents de surface partitionnent le mouvement de cette "robe", on peut penser qu'à une autre échelle microscopique, d'autres échancrures et golfes microscopiques se forment.
En tribologie, on soupçonne l'échelle fractale de ce contour mouvant. La goutte laisse des micro-gouttes derrière elle (formes blanches sur les dessins), avec plus ou moins de lenteur et de difficulté à décrocher. Les densités de trait autour de ces formes montrent les temps de retenue plus ou moins longs.
En topographie, on lit le relief de ces dessins en prenant les parties blanches pour sommets. À moins que la robe creuse une vallée sur son passage et la trame est une descente dans la matière comme des lacs de montagne. Dans ces reliefs, l'impression de profondeur est un indicateur de durée.
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