Lisa Duroux
Né⋅e en 1981
Vit et travaille à Lyon
“Lisa Duroux explore des sujets tels que le corps, l’espace et le temporaire. Ses installations sculpturales en apparence inachevées oscillent entre une articulation poétique de l’espace et des paysages abstraits. L’un des motifs centraux du travail est l’interaction entre le corps et son absence.
Il s’agit d’une recherche autour de l’articulation, des ligaments, des mécanismes et de l’artificiel. En utilisant des matériaux de récupération combinés à des formes spécifiques modelées en céramique, Lisa travaille l’articulation d’un corps disloqué, androgyne, désarticulé, dur et doux à la fois.
C’est à partir de matériaux récupérés que l’artiste entame son processus créatif, comme on fabriquerait un Frankenstein. La tension se dessine dans la rencontre des matériaux : cuir, corde, câble, fil néon, sel et céramique ; de cette union naît une nouvelle anatomie. Des parties de corps suspendues au plafond s’étirent jusqu’au sol : ici, une main, là, le solide rembourrage d’un torse, là encore, un genou, ailleurs, un ligament. L’enchevêtrement anthropomorphique de fils électriques, de câbles, de cuir et de matériel technique de sport, trouve un équilibre. Les cordes et les sangles industrielles évoquent un alpiniste harnaché avec soin qui gravirait une montagne dans un mouvement fluide. Les céramiques et les genouillères, quant à elles, nous rappellent à la fragilité du corps. Pour repousser ses limites, il faut du soin et de l’attention.
Avec sa palette de couleurs qui laisse à la lumière le soin de percer entre les formes, les sculptures et installations de Lisa Duroux viennent détourner les matériaux industriels de leur dureté première et nous invitent à considérer l’articulation et les mécaniques d’un corps actuel (dé)connecté de son environnement.”
À propos du travail de Lisa Duroux, Sophie Lvoff, 2017
_
Parallèlement à ses recherches en arts visuels, Lisa Duroux développe une pratique de la musique, elle a pour instruments de prédilection la batterie et la voix.