À bords perdus
Extrait du texte Passages, par Jean-Emmanuel Denave, 2015
Une figure célèbre de topologie, le ruban de Möbius, nous aidera peut-être à comprendre comment s'effectuent passage et mouvement dans les peintures de Lise Roussel. Ce fameux ruban ne possède qu'une seule face contrairement au ruban classique qui en présente deux.
Tout se passe ici sur une seule et même surface. Il n'y a rien à l'envers des papiers peints ou collés de Lise Roussel : nulle signification précise, nul affect déterminé, nulle représentation affirmée... Ou, pour être encore plus précis : dans le trajet du doigt sur le ruban de Möbius, comme celui du pinceau sur le papier, l'envers prolonge et se confond avec l'avers dans un continuum spatial, dans un basculement insensible, imperceptible.
● Lire l'intégralité du texte
Avec des sculptures de David Décamp et Mathieu Le Breton.
Acrylique, encre de Chine et collages sur papier, épingles, bois, 168 x 123 cm