Pulsar
Pulsar
2012
Installation vidéo
● Réalisée lors de la résidence photographique Continuum* proposée par la galerie Vol de Nuits (Marseille), sur les îles du Frioul.
Pulsar est une recherche autour de la transposition technologique du phénomène de persistance rétinienne par analogie entre l’œil humain et l’objectif d’une caméra ; l’installation vidéo nous donne à voir la réaction défensive des capteurs de la machine lors d’une exposition prolongée à la lumière directe du soleil.

Affiche de l'exposition personnelle Weightlessness, Drugo more, Rijeka (Croatie), 2023





Vue de l'exposition Soleils Numériques, Festival Accès)s(, Pau, 2013

Festival GAMERZ, École supérieure d'art d'Aix-en-Provence, 2013
Making-Of


Filmé à l’aide d’un trépied motorisé à monture équatoriale, le soleil de Pulsar reste immobile dans le cadre malgré sa course naturelle. Cette position centrale dans l’image fait parcourir la lumière à travers le réseau lenticulaire de la caméra qui nous offre, outre les effets multicolores de réfraction, une persistance de l’image solaire sur le capteur de l’outil à de multiples étapes de grossissement. La machine en mode automatique se protège d’une éventuelle altération de ses capacités par une oscillation de l’ouverture du diaphragme, comme le ferait une paupière organique, allant de l’exposition la plus adéquate à sa fermeture quasi-totale. Nos yeux peuvent ainsi fixer cette version offensive du soleil par le prisme protecteur de l’outil.
● Remerciements
Estelle Pierson, Paul Destieu, Julien Toulze et Lucien Gaudion
● À écouter
Entretien entre Luce Moreau et Drugo more, à propos de l’exposition personnelle Weightlessness qui a eu lieu à Rijeka (Croatie) en mai 2023. L’artiste y parle de l’ensemble des œuvres réalisées "en apesanteur" grâce à l’utilisation d’un trépied astronomique motorisé à monture équatoriale (ENG)
*Continuum propose un ensemble de recherches menées par Luce Moreau en conditions insulaires. Depuis l’observatoire privilégié des îles du Frioul, ont été étudiés divers protocoles photographiques confrontant un outil spécifique à la malléabilité du regard. Malmené, surexposé ou détaillé, l’organe photosensible de la machine tend à une réaction défensive ; c’est dans une analogie avec le vivant qu’il nous livre sa mécanique d’immunité. L’image accède par son biais à une poésie réflexe dont nous explorons les nouveaux paysages.