Représenté·e par la Galerie EIGEN+ART, Leipzig, Berlin
et la Galerie Lelong & Co., Paris, New-York
Marc Desgrandchamps
Né⋅e en 1960
Vit et travaille à Lyon
« Après une formation aux Beaux-Arts de Paris, Marc Desgrandchamps est devenu l’un des peintres majeurs de la scène artistique française. Son œuvre a constamment cherché à renouveler le vocabulaire de la peinture figurative et à en éprouver les limites tant par son inventivité plastique que par sa manière singulière d’y injecter et brasser histoire de l’art, photographie et cinéma. Il a bénéficié de nombreuses expositions comme au Musée d’art contemporain de Strasbourg (2004), au Musée d’art contemporain de Lyon (2004), au Centre Georges Pompidou (2006), au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (2011), etc.
Citant Althusser, il décrit son œuvre comme « un processus sans sujet ni fin » comme si, chez lui, rien n’était jamais fixé ou définitivement acquis. Ses premiers travaux, marqués par l’influence de quelques uns des grands peintres du XXe siècle (de la Pittura Metafisica de Giorgio de Chirico à Max Beckmann en passant par Kasimir Malevitch), sont organisés autour des thèmes classiques de la peinture comme le portrait ou la scène à caractère historique. […]
Sa peinture évolue par la suite en faisant place à des thèmes plus sombres, dans des scènes de guerre où sourd une inquiétude nouvelle, témoignage d’une conscience de la précarité de l’existence. […] La culture visuelle de l’époque, la photographie et le cinéma, vient à prendre une place de plus en plus prépondérante dans on œuvre. Il emprunte au vocabulaire du cinéma une esthétique du montage (faux-raccords, fondus enchaînés, travellings) qu’il reconduit parfois un sein d’un même tableau ou à la manière d’une séquence dans des diptyques ou triptyques. Travaillant à partir de sources photographiques, il semble tout autant interroger la question du réalisme en peinture qu’à s’en jouer dans certaines compositions fantasmatiques, voire d’inspiration surréaliste.
Une constante apparaît aussi dans son œuvre et y occupe peu à peu une place centrale, celle d’une figure féminine, souvent magnifiée et monumentale dont l’allure calme et ordinaire occupe ces scènes de plages, avec baigneuses et serviettes au vent, devenues autant de motifs immédiatement identifiables de sa peinture. Sa technique est faite de jeux de coulures et de transparences qui, outre leurs saisissants effets plastiques, rappellent combien sa peinture s’élabore par réminiscences d’images ou de sensations. » […]
Extrait de la notice de Mathieu Loctin pour l’Institut d’art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes, avril 2014