Là où les vents se caressent
Installation pour la 15e Biennale d'Art Contemporain de Lyon, Là où les eaux se mêlent, 2019
Bois, plexiglas, plastique, résine de synthèse
Avec le soutien du groupe HASAP
Commissariat : équipe curatoriale du Palais de Tokyo
Photos : © Blaise Adilon
+ Texte Chercher l'intrus, par Michel Gathier, 2019
Mengzhi Zheng envisage l'architecture de notre présent comme relevant déjà du passé et acte ainsi son devenir-ruine. Détournant les codes des maquettes d'architecture, jouant de la transposition du dessin au volume, ses œuvres sont élaborées avec des matériaux "pauvres" (carton, bois de cagette, cordelette) dont le rendu est souvent minimal ou suggère une forme de précarité. Il nomme ses constructions "espaces non-habités", "inarchitectures" ou encore "espaces non-fonctionnels". Ses dernières sculptures, privilégiant les formes circulaires, initiées à partir de jeux d'assemblages et de maquettes, sont issues de réflexions sur les propriétés de matériaux qu'il combine tels que du bois de tressage de panier ou des colliers d'attaches de câbles électriques. Qu'il s'agisse d'une installation monumentale ou d'une maquette, son travail de manipulation des matériaux cherche à défier la réalité de leur poids, de leur assemblage et de leur équilibre.