Représenté·e par la Galerie Claire Gastaud, Clermont-Ferrand, Paris
Roland Cognet
Né⋅e en 1957
Vit et travaille à Chanonat (Puy-de-Dôme)
“Sculpteur, Roland Cognet entame dès le début des années 80 une réflexion sur les matières, les formes et les quatre essences fondamentales : le minéral, le végétal, l’animal et l’humain dans la droite lignée des artistes de la sculpture concrète français ou américains.
Il poursuit depuis son travail de confrontation entre nature et sculpture. Même fidélité aux matériaux bruts, même respect intransigeant pour ces matières premières, qu’elles soient pauvres ou nobles, même sensualité sans mièvrerie dans son approche technique, même maîtrise du dessin, qu’il soit étude préalable ou œuvre en soi. “Chaque pièce, chaque série innove dans sa méthode de travail, associant s’il le faut des modelages de matières indurées : ciment, plâtre, résine. La sculpture s’affirme alors posturale, fortifiant l’espace intérieur, se mesurant au paysage, indexant ses valeurs ou le glorifiant. Et si la chose est périssable comme le bois, l’artiste s’adresse à elle par le verbe du geste : caparaçonner, protéger, mouler, soutenir, peindre, prolonger, creuser, soigner, et cautériser même. Et si le défi semble impossible à relever, un portique tuteur va tirer la masse vers le haut.” 1
On retrouve également toujours dans l’œuvre de Roland Cognet une fascination pour l’objet tel quel, sa présence immédiate, son irréfutabilité, sa pesanteur et sa distanciation nécessaire. Toute la poésie de Roland Cognet repose dans cet interstice là. Tête de singe, de gorille ou de cheval en bronze, où l’on devine dans le modelage chaque passage des doigts du sculpteur, perchée sur un piédestal tel un buste antique, tronc d’arbre en résine posé comme en apesanteur sur un billot de bois, if monumental dont la cime est en ciment. Jeu de socle ou d’échelle autant que de matériaux qui transposent la “copie” du réel en œuvre d’art.” […]
1 Citation extraite du texte Sculpture possible et éloge d’atelier, par Frédéric Bouglé, in catalogue d’exposition En fait, il faut peut-être chercher encore, Editions Le Creux de l’enfer, Thiers, 2012
Extrait de Roland Cognet, son œuvre, par Caroline Perrin, Galerie Claire Gastaud, 2015