Simon Feydieu

Dossier mis à jour — 09/04/2024

Né⋅e en 1984

Vit et travaille à Lyon

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« Simon Feydieu sort ces sculptures-créatures de l’atelier pour les exposer : les voir au soleil et en plein air. Il les photographie, et les démonte ensuite, parfois dans la journée. Elles sont souvent fragiles, plâtre ou OSB, impressions laser sommairement vernissées. Elles paraissent branlantes : les compositions jouant de l’instabilité, du manque d’épaisseur, de l’absence de volume. Il y a une économie de forme, mais pas du temps passé à les construire, les transporter, les installer. Il ne semble pas se soucier de leur pérennité, mais du brusque moment que ces œuvres incarnent au sortir de l’atelier. […]
Sa pratique est souple, protéiforme, à la fois nonchalante et pragmatique. À partir du vocabulaire de la fabrication, il crée une œuvre aussi archaïque qu’inédite. […] L’artiste cultive à l’atelier un capharnaüm dont les œuvres doivent s’extirper pour être visibles. Amas de matières et de formes, un tel bordel est intime. […]
Grâce à sa pratique d’atelier, le temps de la vie est allongé, redoublé, enregistré. C’est comme si ce qui se passait à cet endroit appartenait à une dimension supplémentaire du réel. »

Extrait du texte d’Amélie Lucas-Gary, 2024