Antoine Palmier-Reynaud
Né⋅e en 1983
Vit et travaille à Lyon et Paris
Les flippers de l’éternité, 2013
Bois, peinture acrylique, sable noir, polish, calamar, déodorant pour homme «Axe anarchy» , chewing gum, gel douche
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Noir sidéral et quelques plats d’amibes
Vue de l’exposition Mordre au citron d’or de l’idéal amer, Greenhouse, Saint-Étienne, 2018
Photo : © Blaise Adilon
Hardcore Bigorneaux
Vue de l’exposition Où est ma licorne ?, Les Limbes, Saint-Étienne, 2016
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Savait-elle que la confiance n’excluait pas le contrôle ?
Dessins performés, cadres, dessins, collage, gel douche, 70 x 30 cm
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« Les titres, chez Antoine Palmier-Reynaud sont à eux seuls des amorces narratives pleines de promesses. Le désespoir des singes, Où est ma licorne ?, Chicken soup for the soul et Mordre au citron d’or de l’idéal amer couronnent par exemple quelques-uns des épisodes qui séquencent le travail de cet artiste passé par les beaux-arts de Lyon et de Valence mais aussi des études de sociologie, aujourd’hui à cheval entre la capitale des Gaules et Bangkok, avec quelques incartades en Espagne, comme si l’artiste s’inscrivait dans le sillage d’une certaine géographie houellebecquienne dont il partage l’intérêt pour la culture de consommation, la mélancolie des mégalopoles, la société tertiaire et les couchers de soleil bon marché.
Mais la comparaison s’arrête là, et c’est sans doute davantage du côté du facétieux Richard Brautigan et de ses illuminations solaires et baroques qu’il faudra aller chercher des parentés. Inspiré par le livre de développement personnel très en vogue aux Etats-Unis qui tire son nom du fameux bouillon de poulet réputé pour être un solide reconstituant, la série Chicken soup for the soul traduit “cette matière spirituelle bon marché en énergie sculpturale”.
Elle réunit un ensemble de pièces aux matériaux tout à la fois nobles et bas de gamme, qui sont autant de clins d’œil aux diverses expériences contradictoires et ô combien modernes (en matière d’apprentissage du zen, de tourisme de la sérénité, de spiritualité de comptoir) vécues en Asie mais qui traduisent aujourd’hui une tentative universelle et vaine de se reconnecter avec notre moi profond. […] »
Extrait du texte de Claire Moulène sur Antoine Palmier-Reynaud pour le 64e Salon de Montrouge, 2019