Arièle Bonzon
Dossier mis à jour — 11/09/2024

Extérieur(s)

Extérieur(s), depuis 2019

Tirages encres à pigments sur Epson mat ou Baryta Lumière
Formats du papier : 30 x 45 cm ; 30 x 40 cm

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Mancey, 13.04.2016 - 16:17

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Après Bonzon, route du Tacot, 22.01.2016

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Au Cul de la Crâ, 09.12.2017 - 12:24

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Je ne sais plus où, 11.09.2007

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Le Tréport, 19.05.2012

Dans le paysage, je suis toute petite.
Moi et mon œil, nous sommes tout petits.
Nous voyons des lignes et des surfaces, des couleurs et des matières, c’est immense.
Pour ainsi dire, c’est infini. Infini et temporel tout à la fois.
Ce sont des lieux qui deviennent des instants d’espace.
Ils me regardent, au passage, ils m’aspirent.

Je saisis brutalement que tout ce qui est là n’est là qu’une fois.
Cela m’appelle maintenant, je freine le flux, je regarde.

C’est là, et bien que ce soit loin, je m’y reconnais.
Cela fait appel en moi à des sensations, un plaisir oublié, des rêveries non communiquées,
à ce quelque chose qui fait de chacun de nous un être spécial.

Quand je regarde la photographie du paysage que j’ai retenue, je grandis soudain
et je vois l’immensité qui se rassemble dans le cadre.
Je me penche pour entrer dans la photographie.
Chaque miniature de paysage qui a bien voulu se laisser arranger dans ma boîte
est devenue un détail de ma mémoire enregistrée.

C’est grand, cela paraît petit, il faut observer pour voir ce qui est dedans
et souvent on ne comprend pas ce que l’on voit.
C’est un paysage vu de ma tête.
Vu d’un point sans pareil, mon point de vue.
C’est de l’optique, mais pas que.

J’appelle cela l’extérieur.
C’est allongé, étiré, comme un espace qui se traîne en longueur, une prise de vue. Sans blague !
Non. En vérité, pas question de prise car, à chaque fois, c’est moi qui suis saisie.

Une forme qui offre son allongement, un panorama.
Quelque chose s’étire, puis s’ouvre et se referme, un rideau.
Cela a à voir avec le temps, la mécanique horizontale du paysage.

C’est très lent, au pays des escargots, il y passe un temps... indéfini.
L’espace changeant, au fil des heures, se répète et varie, sans arrêt.
Et puis soudain, tout se met en place, disons... presqu’un clin d’œil.

Soucieux ou souriant, l’extérieur paysage entre alors sans barguigner dans la petite boîte noire,
et apparaît bravement sur l’écran blanc du silence.

Blanc d’avant que quelque chose soit vu ou pensé.
Cric-Crac, « Intérieur », c’est dedans.
Clic-Clac, « Extérieur(s) », c’est dehors et dedans en même temps.
Pour sûr, ça nous ressemble !

— A.B., 2019

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Lyon, 27.12.2013 - 14:33

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Le Tréport, 18.05.2012

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Bessuge-Gemaugue, 03.10.2017 - 19:21

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St-Gengoux-de-Scissé, 22.01.2016

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Mancey, 25.12.2017 - 10:48

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La Truchère, 07.01.2018 - 18:27

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Cayeux-sur-Mer, 18.05.12 - 15:01

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Vers Honfleur, 09.12.2007 - 18:01

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Dépression bressane, 17.03.2019 - 19:11

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Lyon, 01.05.2012

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Quai du Nord,Tournus, 17.04.2019 - 19:37

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Mancey, vers le cimetière, 12.02.2018

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Vers Chapaize, 15.11.2013

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Au retour de Rodez, 07.10.2007

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Les Balouges, 18.09.2016 - 19:02

+ Par-delà le paysage, extrait du texte de Jacques Damez, pour l'exposition à la Galerie Le Réverbère, 2019

(...) "Ce n’est pas le sujet qui produit le paysage, c’est la manière de le recevoir, de lui donner présence et cette présence est celle du photographe.

À l’égal d’un bon acteur, celui-ci prend la scène en main et kidnappe nos sens. Il faut dire que les scènes sont choisies, elles ne se valent pas toutes, chaque photographe a ses amours pour des territoires qui lui font écho. Il n’y a pas de définition du paysage, il ne se trouve pas au même endroit pour chacun ; selon le point de vue adopté, un être des lieux apparaît.

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Nous savons bien que certains sites nous sont chers, qu’il suffit que nous projetions de nous y rendre pour que notre esprit se mette en route et produise des images. Le choix d’une destination n’est jamais anodin c’est un rendez-vous « une montée des circonstances » dirait Denis Roche. Là se trouve « la cosa mentale », dans la recherche et l’attirance des lieux qui répondent au plus juste aux états d’âme des photographes.

Le paysage n’est pas un sujet, « rien n’aura eu lieu que le lieu » écrit Stéphane Mallarmé. Seule la recherche du passage derrière le miroir des apparences, pour accéder à la rencontre avec le lieu, est le sujet : le silence du rendez-vous réussi. C’est une question de forme, une manière d’agencer les signes qui nomme les objets, c’est une proposition qui donne à voir une chose, sans pouvoir dire ce qu’elle est, et en murmure le sens.

Point de protocoles pour atteindre cela, la solution n’est pas une recette que chacun à sa sauce déploie sur n’importe quel paysage pour le faire sien. Les processus intentionnels qui, à l’aide de règles, s’érigent en apparence, font que le paysage devient un sujet ; ils ne mettent en avant que les dispositifs, alors que nous sommes convaincus que le paysage est une rencontre.

Chaque photographe chargé de son histoire, de sa culture, de sa différence, entre en dialogue avec des lieux, c’est une écoute, une photo sensibilité. Nous sommes loin de la ressemblance uniforme d’un sujet, qui se différencie seulement par sa mise en scène." (…)

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Extérieur(s), depuis 2019
Tirage encres à pigments sur Baryta Lumière
40 x 50 cm
Hors-série réalisé pour l'exposition "C'est quoi pour vous la photographie ?",
les réponses des ami·e·s photographes de Bernard Plossu
,
Association Hélio / Maison Folie Hospice d'Havré, Médiathèque André Malraux - Galerie Nadar, Tourcoing, 2019

26.03. Avoir quelque chose à dire ?
Un seul commentaire à faire sur la marche du monde ?
Lorsque je photographie, à l'instant quelque chose s'échappe.
Pour circuler plus librement à l'intérieur de moi, il faut un temps,
pour séparer les choses, pour les nommer,
comme si les connaître allait permettre de les reconnaître.

2004 / Janvier. Renoncé. Renoncé à comprendre, à tenir les choses,
et de quelles choses voulais-je parler, que fallait-il tenir ?
Photographier une pierre, un visage, la même énigme.
J'écris peu maintenant. Etre suffit peut-être.
Parcimonie. Si je regarde, je vois beaucoup ! Trop à la fois.
Le regard est dispendieux.
Je ne peux parler que pour moi. Donc taire.
19.09.11. Une photographie, du silence qui bruit.
27.01.14. Photographier pour faire advenir le présent.
Ouvroir du temps, une sensation du réel différé(e).
2019 / Juin-Juillet


Extérieur(s), depuis 2019
Inédits

(Noël) 25.12.23 - 10:44 / (Épiphanie) 06.01.24 - 9:38


Ciel en suspens, terre en bataille,
entre les deux, je retiens mon souffle,
coupé.

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