Représenté·e par la Galerie Rue Antoine, Paris ; la Galerie Michel Descours, Paris ; la Galerie Fabrice Galvani, Toulouse et la Galerie Dijla, Bagdad, Amman
Collabore avec Le Cloître Art Contemporain, Lyon
Frédéric Khodja
Né⋅e en 1964
Vit et travaille à Caluire-et-Cuire (Rhône)
Notes d’altitude, 2020
huile sur papier vergé marouflé sur carton, 18 x 26 cm
Vue de l’exposition Oniric Landscapes, Fondation Bullukian, Lyon, 2022
Photo : © Fondation Bullukian - Pauline Roset
Paysages mentaux, 2016
feutres sur papier, 50 x 65 cm
Vue de l’exposition Histoires de faire confiance aux images, URDLA, Villeurbanne, 2016
Photo : © Jules Roeser
Géométries fictions et Géométries écrans, 2010-2011
cartes postales découpées et contrecollées sur papier, dimensions variables
Vue de l’exposition Une chambre à soi, Le Polaris, Corbas, 2011
Photo : © Blaise Adilon
« L’image est un écran. Soit. Cependant qu’image et écran sont également un support. C’est pareil qu’un masque : on ne sait pas ce qu’il masque en se montrant, ni ce qu’il montre en le masquant. Il y a des petits mensonges dans la main de grandes vérités.
Possiblement, chaque histoire qui s’esquisse, chaque piste qui s’offre, chaque perspective, chemin, marche, barreau d’échelle est un personnage, un des personnages de sa propre histoire.
FK cite souvent le titre de ce fameux livre de Nelson Goodman : « manière de faire des mondes ». Comme une histoire d’amour peut susciter dix chansons, dix poèmes différents, les souvenirs, semblables aux pierres biseautées que l’on fait jouer dans la lumière, renvoient, selon l’angle et la perspective à la faveur desquels on les considère, une infinité de reflets semblables et singuliers. Chaque porte tournant sur ses gonds bascule tout l’espace autour ou à l’intérieur de la forme qu’elle dessine. Chaque fois redessine la sensation comme un corps dans diverses postures invente ou découvre à l’intérieur de lui de nouveaux paysages. Chaque fois se fait un monde, une nouvelle configuration, un nouvel équilibre.
Pour ceux qui regardent ses dessins, c’est par séries, ensembles, que se forment comme des chapitres ou des livres qui prennent en charge sous une forme singulière, sensations et souvenirs. Aux murs de l’atelier, sur la planche du bureau, en petits tas, dans des boîtes : quelques étendues essuyées, théâtres d’événements formant communauté, conversant. Des sensations colorées, des sensations spatiales. L’impression de passer un tori, ces portes qui en Asie marquent le passage du monde des hommes à celui des esprits et à partir desquelles la forêt dans laquelle vous vous avancez, quoique semblable, se peuple invisiblement, se marque de signifiances. » […]
Extrait de FK, Jérémy Liron, Les pas perdus, 2021