NOS YEUX VIVANTS
Six ans après sa résidence de création sur l'Île de Vassivière, Guillaume Robert propose, en dialogue avec l'architecture du Centre d'art, un ensemble d'installations vidéographiques et photographiques.
Six grands dispositifs plongent le spectateur dans une déambulation visuelle et sonore. L'Andalousie, le Péloponnèse, le Limousin, la Bosnie-Herzégovine et le Bugey y sont convoqués et campent autant de stations peuplées d'ouvriers, de bergers, de mécaniciens, d'un géologue ou d'une jeune fille. Ces êtres, à leur façon, incarnent une forme d'étrangeté ou de conciliation à leur milieu, nous montrent leur imprescriptible distance ou leur fusion. Des œuvres où la violence, la science, le travail ou la matière domestiquée mutent, se retournent vers des temporalités hypnotiques et suspendues.
« Comme dans les tragédies grecques, ce ne sont pas tant les personnages qui sont essentiels au récit que l'ensemble des relations qui vont se tisser autour d'eux, une forme en mouvement, complexe, toujours en tension pour mieux comprendre le réel : comment s'intégrer au paysage, comment s'y repérer, s'y déplacer ? Quand l'homme avance au-delà de la nature, dépassant sa propre nature, pour voir tout là-bas, au bord du gouffre, tout en dehors. »
In De très longs espaces de Promenades, Bruno Barlier, La Montagne, 3 juin 2019.
À propos de l'exposition monographique Nos yeux vivants, CIAP de l'île de Vassivière.
Dans le phare et l'entrée de la nef
eau, humain, humus, géologie, métamorphose, fonte, enfance, alarme, silence, disparition...
Dans la nef
travail, métal, ouvriers, vent, peau, espace, chorégraphie, agriculture, répétition, ode, hypnose...
Dans l'atelier
résistance, survie, hydroélectrique, épopée, guerre, atelier, eau, feu, reenactment...
Dans la salle des études
émeute, révolution, histoire, théorie, thermodynamique, géologie, positivisme, satire, terre, feu...
Dans le petit théâtre
Péloponnèse, Limousin, berger, troupeau, couture, pâturage, bucolique, églogue, les Moires...