Demeure en chantier, 2004-2007
Installation, technique mixte, films, maquettes, dessins
Dimensions et configurations variables

Ce projet a été montré en 2004 à l'École d'Art d'Annecy (première version) puis en 2007 à la Galerie Angle (Drôme) pour l'exposition S'il y a des moucherons, c'est qu'il doit y avoir des araignées (Galeries Nomades de l'Institut d'art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes).

C'est une micro architecture faite de matériaux mixtes qui inlassablement se déconstruit et utilise les matériaux (libérés par la déconstruction) pour  sa reconstruction. Ce projet questionne les usages des objets et des espaces d'un environnement clos. Il réinvente, sans fin, le contexte physique d'une chambre, d'un atelier qui, au gré des activités, se module, se reconfigure, se transforme, prend des extensions, mais toujours au détriment et en dépendance des espaces non utilisés à ce moment-là. C'est le caractère absurde et "à perte" du projet, une forme tautologique de la manière d'habiter. Il tente de recentrer la présence et le mouvement du corps, non pas à partir des fonctions des objets et des espaces (qui le conditionnent le plus souvent), mais à partir des verbes de l'action (ou de la passivité) : lire, boire, s'asseoir, marcher, dormir... Les déplacements d'objets, puis de meubles emmènent avec eux les murs et la structure même qui les contient. Aussi l'espace habitable devient une sorte de pâte à modeler en fonction des usages. Le projet se présente comme un chantier en cours montrant plusieurs tentatives de construction (échelle 1, maquette, plans et scénarios).