Mathias Tujague
Né⋅e en 1980
Vit et travaille à Bordeaux
Reste, 2015
Vue de l’exposition Déformation professionnelle, Galerie Paris-Beijing, 2016
© Droits réservés
Karst, 2012
Galerie Clark, Montréal
Photo : © Sébastien Lapointe
Igloo, 2012
Bottes de foin, hauteur 2,30 m, diamètre 3 m
© Droits réservés
ni “yeux”, ni “larmes”, ni “bouillons”, 2017
Vue de l’installation en vitrine, Place du Parlement, Bordeaux
© Droits réservés
« À ces objets, qui ne sont justement pas ce qu’ils sont, et qui me servent désormais de trame, viennent s’adjoindre des errances laborantines. Issues directement du monde vivant ou faits de mes propres mains, ces hybridations minérales et végétales contaminent alors les surfaces, les interstices des pièces, venant contraindre leur tranquillité en leur procurant de nouvelles hypothétiques perspectives.
De manière empirique, je m’intéresse à des techniques de confections, souvent artisanales, que j’utilise afin de mieux les appliquer à ces supports inadéquats. Et même si le faire et le geste sont des éléments majeurs dans mes productions, mes mains ne laissent généralement que peu de traces.
Je porte un attrait de plus en plus prégnant envers les matériaux, j’aime l’idée d’un geste qui puisse disparaître derrière une matière. Ce dernier est à voir comme catalyseur, comme mise en abîme des temps, conjuguant toutes sortes d’actions, de réactions en chaîne, d’effets de pesanteur. Il est un moyen également de redéfinir techniques anciennes et savoir-faire, vicissitude et genèse des formes. »
Mathias Tujague