Monstrare
Monstrare Camp
"Le Monstrare Camp est la continuité de l’initiative Monstrare débutée en 2007 aux Beaux-Arts de Brest alors que nous étions étudiants, et qui avait pour but d’amorcer nos expériences et réflexions sur la monstration de pratiques artistiques en dehors de l’école. Après quelques projets d’expositions, l’initiative a évolué vers une certaine radicalité et un engagement communautaire avec l’opportunité d’occuper un site assez hostile d’une ancienne carrière de tuffeau, converti en champignonnière puis abandonné au milieu des années 1990. C’est un domaine privé appartenant à mon père qui y vit un certain ermitage depuis une dizaine d’années et qui se situe à Dampierre-sur-Loire, près de Saumur. Le site s’étend sur près de 30 000 m2 sur trois niveaux aux atmosphères bien différentes. Le niveau zéro, par lequel nous y accédons, possède une large dalle de béton ouverte, et s’engage dans des cavités qui donnent à découvrir des puits de lumière et des habitations troglodytiques du XVe siècle. Le second niveau est un espace forestier amenant sur les vignes de Saumur-Champigny et le niveau -1 est un gigantesque labyrinthe de galeries complètement obscures. Ce site est puissant et nous le qualifions souvent de dominant, tel l’Alpha d’une meute. En fait, on ne l’occupe pas, il nous accueille." [...]
— Max Bondu
↗ Lire l'entretien complet avec Benoît Lamy de La Chapelle, publié dans La Belle Revue, 2017
—
#7 Le scellement du tore, 2022
#6 L'arbre à papillons, 2018
#5 L'ermite au blazer raisin, 2017
La session 2017 puis 2018 ont été l’occasion d’investir le nouvel espace de vie construit lors de la session précédente et de poursuivre la construction d’habitats. Tel l’arbre à papillons dont il est massivement envahi, le lieu ne cesse de nous appeler à lui.
—
#4 La promesse des cendres, 2016
En 2016, l’expérience se lie avec le Centre d’art La Chapelle Jeanne d’Arc de Thouars sur plus de deux mois pendant lesquels une caméra mobile, avec 300 mètres de câble filmait en permanence. Le flux vidéo était retransmis au sous-sol de la chapelle, rebondissait sur quatre écrans et une image du flux s’imprimait toutes les cinq minutes grâce à un dispositif situé au rez-de-chaussée de la Chapelle permettant à chaque visiteur de l’exposition de composer et façonner une édition unique de ce qui se passait dans les grottes.
—
#3 The road to Memphis, 2015
#2 See you in summer, 2014
Intitulées See you in summer et The road to Memphis, les 2e et 3e éditions durèrent trois semaines à l’été 2014 et 2015 et permirent d’établir le camp comme point de repère spatial et temporel où des personnalités diverses liées au monde de l’art et à l’architecture purent se rencontrer, vivre ensemble et contribuer à imaginer l’avenir du lieu.
—
#1, 2012
La première édition de Monstrare Camp a vu le jour avec la collaboration du Centre d’Art de Neuchâtel (CAN), en décembre 2012. Elle réunissait une vingtaine d’artistes et chercheur·euses et délocalisait le CAN dans les grottes afin d’expérimenter, en milieu hostile, une vie artistique communautaire. Durant un mois, discussions, explorations, productions et occupations du site se sont succédées et ont donné lieu à l’exposition Superamas phase 3 au Centre d’art de Neuchâtel en février 2013.