Maxime Lamarche
Dossier mis à jour — 07/09/2017

Textes

Note d'intention

Par Maxime Lamarche, 2021

Texte de Marie Bechetoille

Catalogue de l'exposition Rendez-Vous, Jeune création internationale / Biennale de Lyon 2015,
coédition Institut d'Art Contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes, Musée d'art contemporain de Lyon, École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, 2015

Si dans ses œuvres, Maxime Lamarche se réfère souvent au cinéma, il s'intéresse autant au contenu du film qu'à la fabrication des effets d'illusion. Les sculptures et installations s'inspirent du réel pour le détourner vers la fiction, à des fins critiques. L'artiste construit et déconstruit des véhicules : voitures (Midnightswim), bateaux (Le calme après la tempête) ou hybridation des deux (Soft Serve Boat), souvent présentés en dehors de leurs contextes et dans des situations de naufrage. La mise en scène de ces moyens de transport devenus sculptures fabrique un récit de déroute avec humour et trucages. À l'image la sculpture Il a des ailes, mais hélas il n'a pas d'hélices, un moteur de moto visible dans le film Top Gun vient produire son propre éclairage. Mais l'artiste présente également des constructions plus architecturales, tels qu'un sauna (Sauna Malibu), une cabane (Marchons sur les toits) ou un Bivouac. Ces installations in situ répondent aux lieux d'expositions et viennent interroger à la fois leur espace réel mais aussi symbolique pour y créer d'autres narrations.

Dans l'exposition Rendez-Vous 15, Maxime Lamarche présente une sculpture : un voilier dont la coque a été découpée, puis reconstituée, les morceaux ayant au préalable été séparés par des cales. Ce découpage/recollage produit un déplacement : le voilier de loisir semble vouloir adopter la forme des jonques, bateaux traditionnels d'Asie. Dans l'espace, le voiler se courbe, tient faiblement en équilibre sur sa quille et laisse apparaître à travers sa coque une cabine intérieure vouée à l'abandon... Avec cette œuvre, Maxime Lamarche poursuit son exploration de la sculpture en créant un nouveau scénario catastrophe.

D'habitude romantique

Par Sophie Bonnet-Pourpet, Intersection Magazine n°20, 2013