Un regard sur les œuvres de l'artothèque par Perrine Lacroix Exposition individuelle CAP - Centre d'art de Saint-Fons, 2021 Commissariat : Alessandra Prandin
/
Collection est une exposition autour des œuvres de l’artothèque de Saint-Fons et de la notion même de collection. Intéressée par le rapport que ces œuvres entretiennent avec la sphère intime ou publique, Perrine Lacroix est invitée à poser son regard sur la collection.
À son tour, l’artiste invite un groupe d’habitants de Saint-Fons à choisir une ou plusieurs œuvres dans la collection qu’elle se propose de photographier une fois installées chez eux. Perrine Lacroix s’intéresse au glissement des œuvres initiées dans l’intimité de l’atelier qui, après un passage par le centre d’art, viennent s’immiscer chez les habitants pour instaurer de nouvelles relations. Dans un deuxième temps, le groupe est invité à imaginer différents accrochages de ces mêmes œuvres issues de leurs intérieurs (privés) dans l’espace (public) d’exposition du centre d’art. À partir de ces différents scenarii, l’artiste propose une exposition où ses œuvres se mêlent à celles de la collection, en évoquant les nombreuses potentialités de l’artothèque et son extraordinaire don d’ubiquité. Le visiteur est invité à parcourir physiquement et mentalement la trajectoire des œuvres de la collection et l’histoire commune qu’elle raconte à travers ses possibles et ceux pour qui elle existe.
Série photographique des œuvres prises dans les intérieurs des habitants emprunteurs de l’artothèque, accompagnée de cartels avec les commentaires ou impressions des habitants sur leur histoire, leur vécu et ressentis avec les œuvres.
Enchaînement des 800 titres des œuvres de l’artothèque classées par taille (du plus petit au plus grand).
Titres est un long générique où se succèdent comme dans un "cadavre exquis" les huit cent titres des œuvres de la collection. Elles apparaissent non de façon alphabétique mais par format, du plus petit au plus grand, selon l’organisation de leur stockage dans les réserves.
"J’aime à penser que ce poème de 12 minutes et 16 secondes (à ce jour) n’appartient qu’à cette collection et que chacune possède le sien, en fonction de son histoire et de sa politique d’acquisition, que chacune possède sa temporalité et son écriture qui lui sont propres." Perrine Lacroix