Perrine Lacroix
Dossier mis à jour — 25/09/2023

Mauer

Mauer

Ensemble d'œuvres
Réalisé entre 2013 et 2014
Avec le soutien de la Région Rhône-Alpes, de l’Institut Français / Ville de Lyon et de Wienerberger

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Mauer
Exposition personnelle
Das Esszimmer, Bonn (Allemagne), 2013
Commissariat : Sibylle Feucht

Mauer est un hommage à la dernière victime du mur de Berlin. En mars 1989, Winfried Freudenberg a survolé la ville à bord d’un ballon gonflable en polyéthylène avant de s’écraser à l’ouest de Berlin. 

Pour Das Esszimmer à Bonn (2013) comme pour la galerie Snap à Lyon (2014), un mur de briques est couché à terre. C'est l'exacte projection horizontale d'un des murs de l’espace. Son ombre portée. Les briques redeviennent terre, paysage sur lequel le public est invité à marcher. 

Au sol, un article raconte l’histoire tragique de cette évasion.


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Mauer
Exposition personnelle
Snap Projects, Lyon, 2014

Le film Winfried est un courant d’air qui s'engouffre dans un film de plastique à travers plusieurs inspirations. Cette image du rideau appelé par le vent ouvre le cadre sur celui de la fenêtre. Un glissement s'opère entre l'aspect sculptural de la voile gonflée par le vent et son échappée picturale vers la fenêtre qui nous renvoie à la peinture et à la définition du tableau comme "fenêtre ouverte". La veduta de la Renaissance nous rappelle que la scène ne se joue pas dans un lieu clos mais sur fond d’univers, vers d'autres perspectives, ici sur celle de la fuite de Winfried - win/gagner et fried/pacifique.

Le triptyque Courant d’air (impression sur dibond) est un clin d’œil aux Pistons de courant d’air de Marcel Duchamp. En 1914, il photographie les changements du vent sur la surface d’un tulle, avec un même cadrage, fixe, devant une fenêtre ouverte. La gaze se comporte avec la liberté d’un écran flottant "une très fine sculpture d’adresse" dit-il.


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Mauer
Exposition personnelle
Erratum, Berlin (Allemagne), 2014
Commissariat : Damien Sayer

Tout le sol de la galerie souterraine d’Erratum est recouvert de thibaude, ainsi que les coussins qui jonchent sa surface. Le public est invité à s’assoir sur les coussins qui s’imprégneront de leur passage.
Cette installation évoque les interrogatoires de la Stasi, qui place alors des chiffons sur la chaise des suspects afin de prélever leurs odeurs. Les chiffons sont ensuite conservés dans des bocaux en verre, les "bocaux à odeurs". Des chiens sont spécialement élevés pour les reconnaître.
Tout juste 25 ans après de la chute du mur, c’est Damien Sayer, commissaire de l’exposition, qui endosse un carré de thibaude lors d’un footing d’Ouest en Est. Imprégnée de son odeur, la pièce de tissu est ensuite enfermée dans un bocal présenté sur une étagère.

© Adagp, Paris