Vir Andres Hera
Dossier mis à jour — 13/10/2022

Beatrix, James Evans & the EPV

Beatrix, James Evans & the EPV, 2022
Musique et vidéo performance, environ 25'
Produite dans le cadre des programmes Art by translation, Laboratoires d'Aubervilliers et Traduction-s, DARE-DARE, Montréal, Québec


Texte, musique et composition : Vir Andres Hera

Performance aux Laboratoires d'Aubervilliers, 2022
+ Voir la déambulation animée par Vir Andres Hera à Montréal, avec DARE-DARE, centre de diffusion d'art multidisciplinaire, 2021

James Evans, Beatrix and the EPV est un travail de recherche spéculative à partir duquel Vir Andres Hera crée des propositions culinaires, de l'expérimentation sonore, des vidéos, documents et éditions. La référence au syllabaire inuktitut lui sert de point de départ afin de crypter des mots d'autres langues, impériales et minoritaires pour mettre en évidence le statut ambigu de ce système d'écriture et sa création faite par le missionnaire et linguiste amateur James Evans. Dans sa forme performée James Evans, Beatrix and the EPV, des textes de l'artiste sont parlés en portugais, en italien, en anglais, en nahuatl. Il s'agit d'une proposition d'écoute partielle souvent incompréhensible pour les non-locuteurs des langues proposées : des mots et des phonèmes sont déformés par des boucles, des effets sonores et des glitchs analogiques et numériques mixés en live. Vir Andres Hera propose une manière « d'écouter » les images et les archives qui connectent des histoires personnelles, en passant par celles des états-nations jusqu'à rejoindre un temps géologique, intemporel et opaque.
 
Vir Andres Hera se penche sur ses archives personnelles afin de questionner le statut d'EPV (Etranger Politiquement Vulnérable) qui lui a été assigné par le gouvernement canadien. Ce statut est utilisé pour désigner des individus dont un membre de la famille a été au cœur d'une violence ou d'un jugement d'intérêt nord-américain. Il en fait un symbole métaleptique créant des juxtapositions avec des considérations géopolitiques, linguistiques et historiques, depuis la colonisation d'Abya Yala (nom autochtone du continent Américain). Il tente d'évaluer quelles seraient aujourd'hui les passerelles impossibles, utopiques/dystopiques entre les histoires des diverses populations autochtones et métissées du Canada, des États-Unis, du Mexique et de leurs descendant·e·s.
+ Lire l'édition de Vir Andres Hera, comprenant 2 textes de l'artiste et un texte d'Anne Hébert


Autour de l'œuvre

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Beatrix, James Evans & the EPV, 2022
Glitsch, tirages A0 sur papier peint
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