Vir Andres Hera
Dossier mis à jour — 01/06/2024

Eremita (Glitschen)

Eremita (Glitschen), 2022
Installation vidéo-glitch composée de 5 vidéos, poèmes hétéroglossiques
Réalisée dans le cadre du Prix Wicar - Résidence de création de la ville de Lille à Rome
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Production : Fondation No man's land, Zeynthia, Mario Pieroni et Dora Stiefelmeier, Italie
Texte, musique et composition : Vir Andres Hera
Performance, chant : Gaia Riposati
Lorsque la-e visiteur.se pénètre dans l'installation Eremita (Glitschen) de Vir Andres Hera, la voix de l'artiste, actrice et chanteuse lyrique, Gaia Riposati l'enveloppe ; lorsqu'iel s'y déplace, iel la rencontre en différents endroits qui se font les miroirs de ceux de l'église Saint-Nicolas-des-Lorrains, à Rome. Les images correspondent à diverses prises de vue de Gaia Riposati que l'artiste a modifiées utilisant le procédé du glitch numérique. Il s'agit des déformations obtenues en insérant quelques mots des poèmes lus par Gaia afin de corrompre la matrice de l'image. Les mots que nous entendons sont ceux de l'artiste, composant des poèmes performés en langues française, anglaise, espagnole, italienne, latine et napolitaine. Ceux-ci sont des odes autant que des prières à Jonathan et David, à Sébastien, Noémie et Ruth, la Madonna di Montevergine, dont les attachements évoquent de possibles relations queers, des amitiés spirituelles. Les mots, passant d'un langage à un autre au sein d'une même phrase, s'enchaînent et se répondent, et ainsi le texte se déforme à notre oreille au fur et à mesure que la mélodie s'y fait lancinante. Cette œuvre explore et accueille les identités fluides : l'Italienne et la Romaine, en regard de la Mexicaine et de la Tenochtitlan ; celles des figures bibliques qu'il convoque ; la sienne - langue, culture, religion, genre.
© Adagp, Paris