Awena Cozannet
Dossier mis à jour — 27/02/2025

Textes

La sculpture ouverte

Par Pauline Lisowski, Magazine Artension, 2024

Corps en présence

Par Laurence d'Ist, Le Quotidien de l'Art, 2023

Chemin faisant

Par Pauline Boucharlat, Semaine n°464, éditions Immédiats, 2023

Porter son "dire"

Par Virginie Gautier
Catalogue de l'exposition Coton et dissonances artistiques, Musée du textile de Cholet, 2021

Ce dont on ne peut parler, c’est cela qu’il faut tenter de dire. Se mettre en face s’il le faut, des désastres, pour démarrer l’ouvrage. Ceux des exils et des migrations sont au cœur de la série qui a produit les sculptures Archipel et Les Absents. Car se tenir en éveil c’est ce qu’exige l’œuvre d’Awena Cozannet en engageant le corps à chaque étape. Aussi bien le corps embarqué de l’artiste que les corps absentés et comme empreints dans la forme des sculptures, après que celles-ci aient été cérémonieusement, rituellement, chorégraphiquement portées par d’autres corps alertes et neufs. D’ailleurs, tout le travail plastique de l’artiste semble sonder ce verbe porter, qui dit à la fois le fait de soutenir et de véhiculer, de témoigner d’une chose en la prenant sur soi puis de la déplacer. Chaque matière, matériau se transformant dans ce déplacement de lieu, de forme et de fonction.

Porter engage de même un rapport au poids et à la légèreté. C’est celui, par exemple, des chaînes en acier constitutives des sculptures, que l’artiste voulait « faire tenir debout ». Un défi à la gravité qu’elle résoudra par l’invention d’une ligne de flottaison imaginaire sur laquelle reposent ces sculptures-bouées et qui donne, aux corps des spectateurs cette fois, l’indication d’une hauteur d’eau. Bien entendu il ne faut pas cesser de faire jouer ici la figure et le figural, car c’est dans cette polysémie que travaille Awena Cozannet. Aussi, si filets, sangles, tricots de coton et chaînes de métal sont les matériaux récoltés pour l’œuvre, notons que ce sont des sangles de portage, des filets de balisages, des tricots issus de chutes de production dont la partie haute (émergée ?) évoque par le travail de couture la matière même des flots, tandis que la partie basse (immergée ?) agence les morceaux ready-made que sont les manches de ces tricots. Et encore, on n’aura pas dit l’importance du geste d’Awena, sa façon de remplir de couturages techniques le temps du travail. C’est là que se niche son dire, dans ces gestes lents et répétés, parfois physiquement éprouvants, pour converser avec l’indicible, ses questions, sa révolte, échafauder l’œuvre et constater son pouvoir de transformation.

Quel courage a soudain germé sous le granite

Par Odile Crespy, 2017

Tenir le fil

Par Jean-Louis Roux
Tenir le fil, monographie, coédition Galerie Françoise Besson & éditions jannink, 2014

Le corps relatif d'Awena Cozannet

Par Frédérique Verlinden
Tenir le fil, monographie, coédition Galerie Françoise Besson & éditions jannink, 2014