Perrine Lacroix
Dossier mis à jour — 25/09/2023

Blu in situ / Tombés du ciel

Blu in situ / Tombés du ciel

Ensemble d'œuvres
Réalisé entre 2016 et 2018

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Blu in situ
Projet participatif proposé par l'association voyons voir / art contemporain et territoire

En coproduction avec la Ville d'Eyguières, labellisée Capitale Provençale de la Culture 2018, et le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône

Atteindre les hauteurs du village d’Eyguières, c'est plonger dans le ciel. À 360°, la vue domine la vallée de la Crau et les Alpilles.
Sous nos pieds, coulent trois sources, la Borme, la Gilouse et la Font-Vielle que l’on devine à peine, sauf à travers les fontaines et lavoirs.
Pour accentuer cette présence du ciel et de l’eau, l’une visible et l’autre souterraine, Perrine Lacroix propose d’installer un cyanomètre en haut du centre ancien d’Eyguières.
Composé de 53 nuances de cyan, cet instrument permet de mesurer les variations et l’intensité du bleu du ciel. Ici, il suggère aussi celles de l’eau.
En 1789, Horace-Bénédict de Saussure, son inventeur, observe que la couleur du ciel dépend des particules, et notamment de la vapeur d’eau, en suspension dans l’atmosphère.

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Ces nuances de bleu descendent les escaliers, se glissent dans les goules, s’affichent aux murs, comme pour souligner en surface la présence de l’eau dans la ville.

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Elles colorent les platanes, symboles du sud de la France, d'une chaux agricole - et néanmoins picturale - comme pour les protéger de l'hiver et des parasites.
Elles nous rappellent combien notre nature est précieuse et combien elle fait partie de notre "paysage" environnemental et mental.

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Au parc des frères Recordier, le promeneur se reflète dans une cabane de miroirs camouflée dans les arbres.
Il pénètre à l’intérieur d’une boîte trapézoïdale, camera obscura qui s’élargit vers une fenêtre. L’espace invite le spectateur à plonger à travers le bleu de sa vitrophanie, à regarder l’extérieur à travers un autre filtre.

Le studiolo est l’ancêtre le plus direct du cabinet de curiosité, un laboratoire, un bureau, un lieu où se retirer, une chambre secrète...


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Tombés du ciel
Exposition collective De(hors) les murs
Cluses, 2016
Commissariat : Sébastien Lacroix

La Terre est en perpétuelle transformation. Chaque année, son poids s’accroît d’environ 180000 tonnes avec les météorites et astéroïdes venus de l’espace.
Pour illustrer ce phénomène physique et sculptural de notre planète en mouvement, Perrine Lacroix propose d’intervenir sur les rochers dispersés dans la ville pour empêcher l’accès aux voitures. En les peignant, l’artiste les détourne de leur fonction d’emprunt pour leur donner une présence fictionnelle d’aérolithes tombés du ciel. Aussi dans la ville, sur le mobilier urbain, un affichage sauvage nous donne quelques chiffres statistiques de cette migration continue. Ces corps venus d'ailleurs viennent augmenter et enrichir notre planète, elle les accueille de tout temps.

La peinture des rochers s’est faite avec la participation des enfants de l’école primaire des Ewües 2.