Elle pense qu'il pense qu'elle pense, 2014
Installation sonore et vidéo, 26 min
10 haut-parleurs, 1 vidéo-projecteur
Quark, Genève

Deux espaces correspondant à deux plateaux se partagent l'attention du spectateur, qui est tantôt du côté de l'orchestre – mélange entre chants d'oiseaux, pas de danseuses de flamenco, de percussions corporelles de Jeanne Larrouturou, et d'une vidéo dans laquelle Yumiko Hiroi (musicienne) interprète la pièce du compositeur Mayuzumi Toshiro, sur synthétiseur éteint – et tantôt du côté du langage. Ce dernier s'étire et met en rapport des techniques de chauffe de voix avec des enregistrements faits en voiture transformée en une sorte de terrasse sur laquelle il est possible d'improviser des textes, d'inviter deux personnes à enregistrer devant un point de vue commun, de donner des sortes de concerts en branchant un enregistreur sur les enceintes. D'autres textes sont issus d'improvisations et jouent tantôt sur l'hésitation, l'hystérie, la reprise de chanson¹. Ainsi, le visiteur passe d'un espace à un autre, guidé tantôt par les vidéos qui s'allument ou par les rythmes entêtants.