Images d'animaux empaillés venus des collections taxidermiques de musées d'histoire naturelle — beaucoup d'oiseaux et quelques mammifères — tentent de s'extraire de leur condition de naturalisés de vitrines en s'incluant dans des fonds de peintures de la Renaissance. Ce sont des collages qui entrechoquent des représentations du monde issues de deux époques différentes, par un dispositif de présentation optique et par une mise en situation voire une mise en scène fictionnelle des modèles d'exposition. Une classification scientifique, une taxonomie muséale du XIXe siècle incarnée par des animaux empaillés au premier plan, souvent exotiques, et, en arrière-plan, des détails de paysages peints — souvent tirés de scènes religieuses de tableaux de la Renaissance italienne. Un dispositif de vues transparentes sur pieds, une fabrication d'images lumineuses comme une boîte optique, un mini-diorama.