Émilie Perotto
Updated — 08/09/2025

Transatlántica, 2022

Transatlántica, 2022
Exposition personnelle, Galería Libertad, Querétaro, Mexique

Transatlántica, 2021
Pin, coton, réalisation Caín Torres, 26 x 62 x 24,5 cm

Transatlántica, 2020
Carton, kraft gommé, 26 x 62 x 24,5 cm

Transatlántica, 2022,
Pin, charnières métalliques, réalisation Caín Torres, 101 x 245 x 96 cm

Destinapture, 2020-22
Papier, kraft gommé, 1300 x 250 x 2 cm déroulée

Transatlántica, 2022
Vidéo, 7'31"

J'envisage ma pratique de la sculpture comme un ensemble de projets qui se déploient au long des années et des espaces parcourus. Aussi, le contexte dans lequel je travaille est le point de départ de chaque projet. En 2020, j'ai été invitée à venir à Querétaro en résidence et pour une exposition à la Galería Libertad. Je n'étais jamais venue au Mexique, et je connaissais peu de choses du pays. J'ai considéré cette invitation comme une chance de découvrir un nouveau continent, une nouvelle culture. La pandémie de la Covid-19 m'a obligée à repousser mon voyage en 2022. Mais il me fallait malgré tout rentrer dans le projet, même à distance.

Au départ, je voulais travailler à partir de sièges, car c'est une famille d'objets que je trouve particulièrement intéressante dans le cadre de ma pratique de sculpture. Le siège est un objet entièrement dédié au corps, à sa posture. Quand il n'est pas utilisé, c'est un objet qui montre clairement l'absence du corps. C'est également un objet de l'espace domestique et du quotidien. Depuis plusieurs années, je produis des sculptures pour sièges, que l'on peut rencontrer en occupant les autres sièges à proximité. Les assises me permettent de rendre plus accessibles au public mes sculptures que si elles étaient sur un socle classique.

Loin de Querétaro, j'ai réfléchi à un siège qui me permettrait de me rapprocher. Et j'ai pensé aux sièges de pont des navires transatlantiques, communément appelés "transats". Ce type de siège était intéressant pour sa forme déployable, qui pouvait également rappeler une passerelle. Je suis allée voir des "transats" originaux conservés au Musée Maritime et Portuaire du Havre, en France. S'en est suivie la fabrication de maquettes, qui ont permis la réalisation d'une grande pièce à Querétaro par Caín Torres.

— Émilie Perotto