sculpture #1, 2002
Résidence, Barcelone, Espagne, mars-avril 2002
Exposition, Le 9(bis), Saint-Étienne, avril 2004

En descendant la « Rambla », un renfoncement formé par le porche d'une entrée condamnée qui fut sans doute la porte principale d'un bâtiment administratif, désormais désaffecté. C'est à cet endroit que s'était installée depuis plusieurs mois une femme sans-abri, avec ses cartons, jusqu'à ce que soit posé cet appendice en formes d'abri/maison.

Le travail consiste en un retournement de la « situation », en présentant cet appendice hermétique (posé là avec l'intention d'empêcher une sans-abri de s'installer) sous la forme d'un vrai projet : maquette, incrustations 3D développées prenant pour base les prises de vue originelles, enfin réalisation de cet « abri de fortune » à l'échelle 1, escamotable et capable de se fondre de manière mimétique dans son environnement. L'utilisation de la laine de verre, isolant et urticant en même temps, l'absence de fenêtres... ensemble d'incohérences qui révèlent et surlignent la fonction première de ce module répressif, exemple significatif de déguisement d'une finalité.

• Lire l'entretien (extrait) avec Philippe Roux et François Pierre-Jean