Clap clap clap, 2015
Installation de 3 vidéos HD, 3 min 51, 3 min 35, 3 min 50
Avec quelques éléments réels et fictifs, Johan Parent reconstitue un espace neutre et froid, qui pourrait être celui d'un bureau ou d'une administration, mais dont la perception le transforme peu à peu en un lieu étrange et aliénant. Deux murs de la salle, repeints pour l'occasion en gris-vert, sont vaguement éclairés par des néons, et agrémentés par de fausses bouches d'aération. Des dessins en noir et blanc rythment ces surfaces neutres [...]. Une troisième paroi s'ouvre sur une projection tripartite d'espaces anonymes filmés en plans fixes et qui rappellent les sujets encadrés. D'une grande simplicité, ce dispositif d'installation met en péril la perception de l'espace. Le spectateur entre dans un lieu non identifié, mais suffisamment anodin pour ressembler à des centaines d'autres endroits familiers, mais sans identité propre. L'accrochage traditionnel des dessins en ligne rappelle celui d'une galerie, tout en devenant ornemental par la présence incongrue et pourtant importante de la plante verte. Seul élément naturel, le végétal permet de se raccrocher à une réalité que tout concorde à rendre virtuelle ou théâtrale, y compris le sujet des dessins [...]. Ces différentes interventions créent des mises en abymes successives sur des univers où le regard peine à retrouver ses repères.
Texte de l'exposition Architectures potentielles, par Nicole Kunz, 2017