Texts
Texte de Léa Gauthier
In Supplément Semaines n°10, Galeries nomades 2007 de l'Institut d'art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes, Éditions Analogues, Arles, 2008
Texte de Léa Gauthier
In Supplément Semaines n°10, Galeries nomades 2007 de l'Institut d'art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes, Éditions Analogues, Arles, 2008
L'expérience de la mesure
Par Léa Gauthier
In Supplément Semaines n°10, Galeries nomades 2007 de l'Institut d'art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes, Éditions Analogues, Arles, 2008
L'expérience de la mesure
Par Léa Gauthier
In Supplément Semaines n°10, Galeries nomades 2007 de l'Institut d'art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes, Éditions Analogues, Arles, 2008
La réinvention du quotidien
Par Anne-Lou Vicente, 2009
Dossier de presse de l'exposition Ritournelle et déhanchement, Galerie Bertrand Grimont, Paris
La réinvention du quotidien
Par Anne-Lou Vicente, 2009
Dossier de presse de l'exposition Ritournelle et déhanchement, Galerie Bertrand Grimont, Paris
Cultivant la poésie des inventaires, Linda Sanchez passe le quotidien au crible de son regard, hyperactif. L'observation du réel, y compris ce qu'il comporte de plus anecdotique a priori, constitue au sein de sa démarche une activité maîtresse dont émane un ensemble de notes, micro expériences, faits et gestes faisant œuvre. Extractions, prélèvements et autres récupérations nourrissent une œuvre qui se plaît à explorer les espaces interstitiels et transitoires, refuges de tous les possibles. Au statut de produit fini, ses œuvres préfèrent le fragile équilibre de figures in progress. Lorsqu'elle ne se contente pas de "braconner" les situations irrégulières que met à sa disposition le réel comme autant de ready made prêts à être cueillis, l'artiste a le plus souvent recours à des matériaux usuels et pauvres, empruntés à la sphère domestique, de la purée de pomme de terre (En attendant que ça refroidisse ?, 2006) au papier à imprimer en passant par le bois et la vaisselle.
Dans une frénésie rhizomique, les fragments se multiplient et s'accumulent, autorisant de possibles rajouts, extensions et autres excroissances à venir, à l'image de la nuée informe que composent des dizaines de multiprises branchées les unes aux autres (Le Potentiel, 2007). Élaborée à partir de toiles d'araignées glanées au gré des flâneries de l'artiste, À la pêche (2007) est une œuvre à échelle variable dont la trame naturelle, reportée sur un fond noir, crée à distance un dessin fébrile, artificiellement souligné par du fil de pêche.
Dans le travail de Linda Sanchez, la représentation du réel passe le plus souvent par sa dissection, sa décomposition, sa destruction et sa restitution, voire sa métamorphose... Ainsi, avec 30 cm (2008), elle conçoit un livre dont l'épaisseur éponyme correspond à celle de la bûche qu'il représente, successivement scannée et poncée, jusqu'à sa disparition. Réduit en poussière, l'objet, conservant dans sa transformation un caractère sculptural, se réincarne à travers l'ouvrage qui, page après page, montre les subtiles variantes de la surface du bois, (ré)animée dans toute sa profondeur... Une image temps, et mouvement, illustrée par ailleurs par l'installation Débattre la mesure (2007) : une série d'horloges dont le ballet chaotique génère une cartographie aléatoire en permanente reconfiguration. Au prix d'une rumination quotidienne, l'artiste récupère des centaines de papiers de chewing-gum Hollywood bleu et vert dont la stratification engendre un modeste lingot (Ruminant, 2006), la fragilité du papier aluminium se trouvant controversée par la solidité de l'objet métallique obtenu. Des rapports de forces qui font l'objet d'un ensemble d'œuvres expériences alliant une approche théorique, quasi scientifique, à une multitude de travaux pratiques. La Partie pour le tout (2007) – des poissons rouges pris dans des bulles en pâte à ballon flottant dans un bocal rempli d'eau – se révèle exemplaire quant à la dimension non seulement métonymique, mais tautologique de nombre de travaux de Linda Sanchez, comme le suggèrent notamment les œuvres User du vent pour produire du vent (2007), faisant interagir une éolienne et un ventilateur de part et d'autre du lieu d'exposition, ou Page(s) (2006), un flip book représentant, image par image, une page entrain de se tourner, mais dans le sens inverse de défilement.
Avec une grande économie de moyens, Linda Sanchez s'applique à une constante réinvention du quotidien, (ab)usant du réel comme d'une inépuisable pâte à modeler. Abolissant le statut hiérarchique de ses trouvailles, enregistrements et fabrications jaillissant des creux, terrains de jeux de construction perpétuelle, elle bâtit une œuvre processuelle qui, selon une démonstration empirique jubilatoire, réaffirme tant la fondamentale inutilité de l'art que son absolue nécessité.
L'une ne va pas sans l'autre
Par Nicolas Garait
In Zéroquatre, nº3, automne 2008
L'une ne va pas sans l'autre
Par Nicolas Garait
In Zéroquatre, nº3, automne 2008
De la partie au tout
Guide du visiteur de l'exposition S'il y a des moucherons, c'est qu'il doit y avoir des araignées, Galeries Nomades de l'Institut d'Art Contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes, Angle art contemporain, Saint-Paul-Trois-Châteaux, 2007
De la partie au tout
Guide du visiteur de l'exposition S'il y a des moucherons, c'est qu'il doit y avoir des araignées, Galeries Nomades de l'Institut d'Art Contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes, Angle art contemporain, Saint-Paul-Trois-Châteaux, 2007