Before the Dawn + I Pencil
Before the Dawn / I pencil
En 2008, lors des premières émeutes à Athènes, dues au plan d'austerité décrété par la Troïka (Commission Européenne, Banque Centrale Européenne et Fonds Monétaire International), le sigle de la Bank of Greece est altéré par des opposants. Des lettres sont arrachées et seront remplacées à la peinture pour créer un nouveau sens : Bank of Berlin. Ce nouveau signe porte la marque de l’Aube dorée, le parti néo-nazi grec.
En reproduisant par déduction, d’abord en maquette puis en image à l’échelle 1, l’état intermédiaire de l’altération – après la tombée des lettres mais avant le remplacement de signes – Before the Dawn cristallise l’état de chute et de déclin tout en arrêtant le regard sur un tournant important de l’économie mondiale.
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Before the Dawn, 2015
Photographie
Pensée comme écho, I pencil est une reprise du texte éponyme de l’économiste Leonard E. Read de 1958. Ce texte, écrit à la premiere personne, décrit la généalogie du crayon Mongol 482 fabriqué par Eberhard Faber Pencil Company. Doué de parole et d’opinion, le crayon dépeint les implications complexes de sa fabrication et des matériaux qui le composent tout en théorisant de façon dogmatique un capitalisme ultra-libéral. En se procurant une boîte de crayons Mongol 482 datant des années 1960, Maxime Bondu dessine le texte au crayon original tout en les assemblant en une sculpture vaudou. L’artefact vient alors souligner la croyance et la foi placées dans l’économie en place aujourd’hui.
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I pencil, 2015
Bois, métal, crayon sur papier, 30 x 20 x 20 cm (sculpture)
Vues de l'exposition One shot / pour une œuvre, Ergastule, Nancy, 2015