ÉCRIRE
● J'ai lu (extrait)
depuis 2010
Série d'environ 575 dessins
Crayon de couleur et feutre sur papier marouflé sur médium,
dimensions variables (échelle 1 du livre)
Copie de la couverture de tous les livres lus depuis le 1er janvier 2010.
● Ici même (extrait)
depuis 2021
Série de 10 dessins
Mine de plomb, crayon ou feutre, gouache
dimensions variables
Copie de plaques de rues, panneaux signalétiques, plaques commémoratives ou autres textes situés dans un lieu précis.
● Les dires (extrait)
depuis 2020
Série de 20 dessins
Mine de plomb, crayon ou feutre, dimensions variables
Textes collectés et identifiés.
● Codex Beatus (extrait)
depuis 2020
60 pages
Série de 51 dessins reliés sous forme de livre, gouache
32,5 x 25 cm
Copie de différents codices de Beatus, manuscrits ibériques des Xe, XIe et XIIe siècles, présentant les Commentaires de l'Apocalypse selon Saint Jean.
Le codex présenté ici est la copie de différentes pages, parfois l'illustration d'une même scène, issues d'une dizaine de ces codex.
● Papier d'usage (extrait)
depuis 2012
Série de 74 dessins, crayon de couleur et feutre
50 x 65 cm
● Voir la collection d'affiches réalisée par Documents d'artistes auvergne-Rhône-Alpes, 2020
*Cliquez sur les images pour agrandir
נפגשנו, nous nous sommes rencontrés (extrait)
Publication parue aux Éditions nuit myrtide
composée de 51 dessins de Sylvie Sauvageon et
33 textes de Anne Collongues
200 exemplaires, 10,5 x 16,5 cm, 2019
« Anne conservait depuis plusieurs années un ensemble de photos jaunies trouvées sur un trottoir de Tel Aviv, qu'elle propose comme matériau de départ, le travail de Sylvie étant souvent lié à des images collectées. En mai 2014, l'échange commence autour de « l'inconnue », cette jeune fille figurant sur toutes les photographies. » (...)
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Anne effectue un premier envoi, une enveloppe contenant des détails issus de ces photographies à Sylvie, sans consignes particulières. Celle-ci produit alors des dessins de divers formats au crayon de couleur, répétant à différentes échelles certains détails photographiques et les expédie à son tour. À leur réception, Anne se met à écrire des textes courts qu'elle poste à Sylvie, accompagnés de nouvelles images. Le dispositif est établi et l'échange se poursuit pendant un an, au terme duquel elles auront un ensemble constitué de 51 dessins et 33 textes.
En mai 2015, elles se retrouvent et découvrent ensemble pour la première fois la totalité des pièces produites. Se pose alors la question de la présentation de ce travail : comment faire coexister le lisible et le visible ?
Les photographies initiales les conduisent à envisager l'album photo, qui semble réunir plusieurs caractéristiques pertinentes : rapport à l'intime, multiplicité des lectures possibles, conservation et mémoire, images du passé appelées à vieillir autant qu'à perdurer, récit du fragment. Elles décident de concevoir un album traditionnel inspiré d'un vieil album photo de famille, s'adaptant aux formats des dessins, et qui sera réalisé spécialement dans un atelier de reliure. L'album photo contient et préserve des instants personnels choisis ; objet unique et familier, il leur a paru parfaitement approprié pour conserver les dessins originaux et donner au texte une place permettant une lecture en dialogue.
Il restait à trouver un titre. Une petite étiquette avec un texte en hébreu, collée sur l'une des photos leur servira de titre. Anne le traduira pour Sylvie : נפגשנו, nous nous sommes rencontrés.
Aujourd'hui cet échange de plus d'un an prend la forme de ce grand album vert, pièce unique, dans lequel sont collés les 51 dessins, les 33 textes et le titre. Au lecteur de découvrir cet ensemble en soulevant les feuilles de serpente, papier translucide qui masque, protège, et révèle l'histoire de cette rencontre. »
Tous les lieux de la ville lui rappellent les moments passés avec celle qu'il aime et qui n'est plus là.
Elle est partie accomplir son service militaire à quelques centaines de kilomètres. Son absence l'étouffe ; ses sensations sont exacerbées par la douleur autant que par ce qui l'entoure et qui soudain n'a plus de sens.
À chaque page, quelque chose se précise et se dérobe : elle, son visage, ce qu'ils ont vécu. Le réel passe à l'arrière plan, au profit des souvenirs et des questionnements qui le tenaillent ; son absence envahit complètement sa vie et ses journées. La lumière brûle le paysage et efface les corps. À quoi se raccrocher quand le manque fait douter de tout, quand l'horizon ondule au lieu d'être droit ? »