Yveline Loiseur
Updated — 18/11/2020

Photo de classe

Photo de classe, 2006-2007
Série de 4 photographies, dimensions variables, technique variable
Tirages argentiques sur lambda contrecollé sur aluminium, caisse américaine ou dos bleu encollé
Commande du FRAC Haute-Normandie et du Pôle Image Haute-Normandie, dans le cadre du projet Un artiste - Une  classe au Lycée Jacques Prévert de Pont-Audemer, 2006-2007

Sans titre #1, 2006

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Sans titre #2, 2006

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Sans titre #3, 2006

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Sans titre #4, 2006

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Texte publié dans le catalogue d'exposition Un artiste, une classe, co-édition Lycée Jacques Prévert, Pont-Audemer / FRAC Haute-Normandie / Pôle Image Haute-Normandie, 2007

Comment prendre place ? Comment rendre visible l'idée de la construction d'un groupe ?

Pour moi, il s'agissait moins de prendre une photo que de la construire ensemble en inventant une scénographie concertée, où chacun a la possibilité de rejouer à voix haute sa relation aux autres, à la classe. Chaque prise de vue devient alors l'occasion d'imaginer des attitudes et des gestes qui, le hasard aidant, reflèteront aussi une part de l'inconscient de la relation.

J'ai substitué au poids d'un décor l'efficacité d'un fond neutre, un morceau de mur d'une matérialité équivoque, tendant vers l'indéterminé. L'attention se concentre sur les personnes et la « géographie émotionnelle d'un visage » (Richard Avedon).

Empruntant aux modèles de la frise pour le format, et du bas-relief pour le caractère sculptural des corps, l'image d'un groupe ouvert, changeant, se déploie en quelques séquences, s'appuyant sur des figures de passeurs que l'on retrouve à plusieurs reprises et qui rythment l'ensemble. La dynamique de la frise repose sur le jeu des regards et des postures qui, par leur diversité et leurs enchaînements instillent une pulsation, un battement.

Pour échapper au dispositif rigide de la photo de classe, j'ai choisi de tracer une ligne sinueuse où l'éventail des variations donne sa tonalité à la série. Les effets de répétition, de distance ou de miroirs apportent à la mélodie une dimension polyphonique. Chaque personne est perçue pour elle-même et trouve la nécessité de sa présence dans sa manière de résonner avec les autres.
Vue de l'exposition Adolescences critiques, Le Bleu du Ciel, Lyon, 2013
Dos bleu, 60 x 1400 cm