Émilie Perotto
Updated — 09/01/2017

Le cimetière des éléphants ou Les oiseaux se cachent pour mourir, 2012

Le cimetière des éléphants ou Les oiseaux se cachent pour mourir, 2012
Sculptures de 2005 à 2007 en pièces détachées
mdf, contreplaqué, aggloméré, stratifié, métal, plomb, dimensions variables

Vues de l'exposition Le cimetière des éléphants ou Les oiseaux se cachent pour mourir, 2012

Pour Le cimetière des éléphants ou Les oiseaux se cachent pour mourir, j'ai choisi des sculptures datées de 2005 à 2007, que je n'ai presque jamais montrées, conservées partiellement ou dans leur intégralité. Ces sculptures seront présentées en pièces détachées, sur le sol de l'espace d'exposition, formant ainsi une nouvelle œuvre composée de tout un tas d'éléments disparates.
Le visiteur pourra mentalement les assembler, mais aussi les lier de façon transversale (les formes que j'emploie étant tirées d'un répertoire géométrique simple, réalisé dans des matériaux similaires).
Le petit livret réalisé pour l'exposition, et contenant les visuels des sculptures photographiées après leur réalisation, pourra aider le visiteur à identifier l'origine des formes... ou parfois, au contraire, la mettre en doute.
Le cimetière des éléphants ou Les oiseaux se cachent pour mourir va me permettre de regarder avec une distance temporelle mes premières sculptures. Depuis que j'ai une pratique artistique, j'ai toujours tenté (souvent insatisfaite) de produire du nouveau, pour affiner mes directions de travail, en ayant la sensation que plus il y en aurait, mieux je comprendrais. Après huit ans de recherche, il est temps de mieux observer les premières formes produites assez naïvement et de façon intuitive, pour mieux saisir mes fondamentaux.
En effet, je prends aujourd'hui une nouvelle voie dans ma pratique, au cours de laquelle j'abandonne certains matériaux fétiches au profit de formes plus épurées. Et dans cette idée « d'affinage », me re-concentrer sur les fondations de ma recherche est essentiel.
Cela dit, au delà d'une expérience bénéfique à ma pratique, l'espace de projection mentale que je propose est bel et bien destiné au visiteur, qui se l'appropriera selon son expérience personnelle.


Émilie Perotto, février 2012