Texts
Statement
2021
Statement
2021
Texte de Laurence Lochu
Publié dans le catalogue du Mois européen de la photographie, Éditions Paul di Felice et Pierre Stiwer, Luxembourg, 2021
Texte de Laurence Lochu
Publié dans le catalogue du Mois européen de la photographie, Éditions Paul di Felice et Pierre Stiwer, Luxembourg, 2021
Marine Lanier, photographe au bord du réel
Par Luc Desbenoit, Télérama, n°3657, février 2020
Marine Lanier, photographe au bord du réel
Par Luc Desbenoit, Télérama, n°3657, février 2020
Son arrière-grand-mère, aveugle, lui demandait de lui raconter des scènes de la journée. Une manière de s'approprier le réel, que Marine Lanier reprend dans ses photos aujourd'hui, jouant des formats et de la couleur.
On entre dans les images de Marine Lanier comme dans un livre d'aventure. Dans ses deux séries « Le soleil des loups » et « Le capitaine de vaisseau » exposées à L'Imagerie, à Lannion, un mystère plane, le danger rôde, le banal flirte avec le fantastique. On a l'impression d'être aussi bien dans un roman de Jules Verne, que dans un épisode du Club des cinq, de l'écrivaine britannique, Enid Blyton (1897-1968). Son travail est si singulier qu'on peine à le définir.
La photographe parle de « fables documentaires » qu'elle puise dans ses souvenirs familiaux. Issue d'une longue lignée de marins et d'horticulteurs, Marine Lanier tient sa vocation de photographe de son arrière-grand-mère. Frappée de cécité à l'âge de 40 ans, celle-ci lui demandait, enfant, de ramener des « photos du jardin », c'est-à-dire de raconter en détails des scènes vécues dans la journée. Deux jours après sa mort, la jeune femme, qui avait alors 18 ans, s'est acheté un appareil photo. Son travail actuel renoue avec la confection d'images mentales. Car c'est vraiment l'impression que donnent ses photos. De ne pas parler du réel mais de la façon dont elle le racontait à son aïeule.
Dans ces deux séries – l'une figurant deux gamins livrés à eux-mêmes sur le plateau volcanique du Coiron, en Ardèche, et l'autre consacrée aux mythologies familiales liées aux activités de marin d'un arrière-grand-père n'ayant jamais navigué –, Marine Lanier utilise une riche palette d'expressions offerte par son médium. Pour dramatiser ses séries, elle joue sur les formats. Certaines photos, gigantesques, occupent un mur entier à elles seules. D'autres, minuscules, invitent les spectateurs à coller leur nez dessus.
Pour mettre en valeur la présence des éléments naturels essentiels dans ses narrations, elle se sert des couleurs – un rose délavé pour un vol d'oiseaux, un vert pour des nuages dans lesquels baigne une pleine lune, un rouge ou un jaune orangé en fusion, comme de la lave, pour décrire l'énergie encore sensible dans un paysage volcanique. Elle manie également avec dextérité le procédé de la « nuit américaine » – consistant à photographier en plein jour des images sous-exposées –, donnant au cliché une lumière étrange d'un gris métallique rendant irréelles ses scènes de gamins dans les fougères ou se baignant dans une rivière. Ayant suivi un CAP de photographie avant d'être admise à l'École supérieure photographique d'Arles, Marine Lanier est une virtuose de la technique. Son art est de le faire oublier.
Entretien avec Marine Lanier
Festival Les Boutographies, Pavillon Populaire, Montpellier, 2014 (extrait)
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Des échos
Par Nina Ferrer-Gleize, 2013
Revue Utopia, Guide Culturel Rhône-Alpes, 2014
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Texte de Pascal Thévenet
Pour l'exposition Il ne sentait pas le vin, il sentait la boue, la lie des cuves, Commande de la conservation départementale du patrimoine de la Drôme, Château de Suze-la-Rousse, 2010
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Pour l'exposition Il ne sentait pas le vin, il sentait la boue, la lie des cuves, Commande de la conservation départementale du patrimoine de la Drôme, Château de Suze-la-Rousse, 2010
Texte de Jean-Christophe Bailly
Revue Inframince n°4, Editions Actes Sud, Arles, 2008 (extrait)
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