Texts
L'organologie de Rémy Jacquier
Texte de Karim Ghaddab
Catalogue monographique, Coédition Ceysson et Domaine de Kerguéhennec, 2011
L'organologie de Rémy Jacquier
Texte de Karim Ghaddab
Catalogue monographique, Coédition Ceysson et Domaine de Kerguéhennec, 2011
Texte de David Zerbib (extrait)
Catalogue d'exposition, Anicroches. Variations, Choral et Fugue, Centre culturel Louis Vuitton, Paris, 2011
Texte de David Zerbib (extrait)
Catalogue d'exposition, Anicroches. Variations, Choral et Fugue, Centre culturel Louis Vuitton, Paris, 2011
À première vue, ou à bon entendeur, le musicien se distingue du dessinateur en ce que chez le premier, la manipulation des choses est indissociable des mondes qu’elle produit, la forme n’allant jamais sans le jeu. L’art visuel de son côté, paraît vouloir détacher ses images des gestes dont il procède, afin d’exposer comme autonome ses morceaux d’espaces encadrés et ses couleurs assemblées en un certain ordre. Loin d’un régime figé du visible en art, Rémy Jacquier a introduit le jeu musical dans sa pratique du dessin. Structurante, celle-ci débouche sur de la sculpture, de l’architecture ou de l’écriture musicale, à travers des séries de traductions, de transpositions et de projections. Il a ainsi instrumenté son espace graphique, le concevant non sous l’angle du contour et de la représentation, mais sous celui d’une tension visuelle et gestuelle qui génère des mouvements et des espaces multiples. Ce ne sont donc pas des analogies entre peinture et musique qui intéressent l’artiste, mais plutôt les "paralogies" esthétiques et pratiques, où les procédés musicaux viennent informer et performer les formes visuelles. Nous pourrions alors identifier, pour comprendre ces logiques parallèles interconnectées, la série des opérateurs musicaux mis en œuvre. En voici trois, principalement : le volume invisible, l’instrument et l’interprétation. À partir du motif de la guitare chez Picasso, Rémy Jacquier construit par exemple un objet en trois dimensions. Mais, passé aux dimensions de la sculpture, le motif n’y est pas tenu : il devient littéralement un instrument, une sorte de guitare cubiste électrique, dont un musicien peut jouer. "Une sculpture qui peut faire de la musique est aussi une sculpture qui peut avoir un autre volume que celui qui est montré", explique l’artiste. Plutôt que la forme sonore en tant que telle, c’est son volume invisible, percevable sous condition de jeu ou de performance, qui travaille ici la forme plastique. Le rôle de l’instrument devient alors central, en tant qu’opérateur fondamental de traduction entre forme et action. Dès 2002, Rémy Jacquier conçoit des instruments à vent à partir du dessin de l’oreille interne animale (crapaud, canard, lapin...). Ces retournements extériorisent des volumes et bouleversent leurs dimensions et leurs usages. La forme-instrument active des jeux d’échelles et des changements spatiaux pouvant emprunter de multiples directions. De l’œuvre de l’artiste, on tirerait à cet égard la définition suivante de l’instrument comme moyen plastique : "volume qui transforme les volumes" [...] Le rôle de l’artiste consiste à interpréter, non pas à exécuter fidèlement une œuvre, ni à la déployer comme herméneutique, mais bien à en jouer, autrement dit, en continuer la transformation.
L'hippopotame a les yeux rouges
Texte de Didier Semin
Catalogue monographique, Éditions ADERA, 2008
L'hippopotame a les yeux rouges
Texte de Didier Semin
Catalogue monographique, Éditions ADERA, 2008
Other texts online
-
Texte de Rémy Jacquier
Pour l'exposition Augures, Galerie Ceysson & Bénétière, La Chaulme, 2024
-
Al Imanû Bil Ghaib
Texte d'Abdelkader Damani
Pour l'exposition Tableaux d'une exposition, Galerie Ceysson & Bénétière, Lyon, 2022 -
Texte d'Anne Favier
Pour l'exposition Artifices, Galerie Ceysson & Bénétière, Saint-Étienne, 2020