Émilie Perotto
Updated — 09/01/2017

De la nécessité de marcher, 2012

De la nécessité de marcher, 2012
Exposition à la Maison des arts, Grand Quevilly

Carton de l'exposition
21 x 15 cm

Noli me tangere, 2011
Topan, acier inoxydable, aluminium, 387 x 332 x 295 cm
La clé, 2011
Acier inoxydable, 200 x 20 x 30 cm
L'immuable impression du lac, 2011
Topan, plexiglas, acier inoxydable, 13,5 x 15 x 18 cm

L'immuable impression du lac est une sculpture réalisée lors de l'hiver 2011 pendant lequel je faisais régulièrement des allers-retours à Embrun, au bord du Lac de Serre-Ponçon, pour ma résidence au Lycée professionnel, dans le cadre de la programmation du centre d'art Les Capucins.
Je travaillais à une série de sculptures qui prenaient places sur les murs des lieux de monstration comme sur des socles et pour lesquelles je réfléchissais à des supports de fixation. Des rampes par exemple.
Je regardais beaucoup d'objets usuels qui s'accrochent sur les murs tels que des portes-serviettes, des barres d'appui pour personnes handicapées, des patères. Je me suis alors intéressée aux portes-savons, ceux qu'on trouvait dans les écoles, composés d'un axe sur lequel peut tourner le savon "embroché".
J'envisageais les savons comme des sculptures formées par les gestes de l'usager s'en imprégnant les mains, similaires à mon travail au tour à bois.
Les expériences d'atelier du moment m'ont finalement amenée à présenter une forme asymétrique en strates de mdf coloré (topan) et plexiglas sur un de ces portes-savons muraux, que j'ai remplacé par un exemplaire spécifiquement réalisé pour la pièce, en acier inoxydable, neutralisant ainsi la fonction première de l'objet. La forme en topan et plexiglas m'évoquait en négatif le "creux" du lac.
Je travaillais à cette période avec du topant anthracite et du plexiglas vert, en écho aux couleurs d'hiver du lac de Serre-Ponçon se vidant peu à peu. À cette époque de l'année, les côtés du lit du lac apparaissent. Ce mélange d'alluvions et de boues est anthracite, presque moiré. Et au fond du lit, le miroir d'eau restant est d'un turquoise presque vert. Ces textures, ces couleurs et cette lumière m'ont tant accompagnée, qu'il m'était impossible de ne pas les intégrer dans mes sculptures du moment. Comme une "immuable impression du lac".


Émilie Perotto, octobre 2012

L'esprit de contradiction (sculpture capucine) 2/2, 2011
Topan, aluminium, corde synthétique, 345 x 170 x 210 cm
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Des attractions désastre, 2011
Acier inoxydable, 335 x 160 x 155 cm
Production Ville de Grand Quevilly
Des attractions désastre a été réalisée à partir d'une étape d'installation de Cœur Chaud Bois d'Aquitaine, sculpture monumentale qui a pris place dans la forêt des Landes, constituée de 11 poutres de bois maintenues en structure de tipi par une forme de fer à cheval disposée à l'horizontal. Son installation a nécessité son élévation à une douzaine de mètres de haut, ce qui a été un moment fort en émotion, et dont je voulais tirer une nouvelle sculpture.
Est donc née Des attractions désastre, œuvre totalement en acier inoxydable réfléchissant, et accrochée au mur. Cette sculpture, qui repose au sol sur ses « pointes », suggère un temps suspendu, impression renforcée par les trois tubes qui ne touchent pas le sol. Ces tubes creux évoquent aussi bien des instruments à vent, un orgue, ou encore un carillon, ce qui donne à la sculpture cette apparence lointainement familière, tout en restant concrètement minimale.

Émilie Perotto, avril 2012