Vidéos et films d'animation
Les balançoires, 2011
Vidéo HD, animation, N&B, 4 min
Production : Abbaye de Maubuisson / Conseil départemental du Val-d'Oise
Avec l'aimable participation des Ateliers arrosés ; des jeunes de la Maison d'enfants de l'OpEJ, à Saint-Ouen-l'Aumône ; des élèves de la classe de seconde, option cinéma du lycée de l'Hautil et des stagiaires de l'atelier organisé à l'Abbaye de Maubuisson, en partenariat avec Écrans VO, festival "image par image".
Das Gebäude, 2010-2016
Vidéo HD, animation, N&B et couleur, 10 min. 49
Ce projet a reçu une aide du Centre national des arts plastiques, soutien à la recherche artistique, 2009
The House, 2009-2010
Vidéo, animation, N&B et couleur, 4 min 30, en boucle
Production : Suspended spaces
Collections : Nouveaux Médias, Centre Pompidou ; BPS22, Musée d'art de la Province de Hainau, Charleroi, Belgique
Pour réaliser l'animation The House, Jan Kopp a redessiné une photographie qu'il a prise d'une construction en béton armé dans la partie nord de Chypre. Cette construction est restée inachevée, résidu d'un chantier non terminé, comme il en existe des centaines sur l'île mais aussi ailleurs dans le bassin méditerranéen, sans que l'on sache la raison de cet état (problèmes légaux, financiers, politiques ?), Jan Kopp s'est particulièrement intéressé à ce bâtiment inachevé "pour son architecture, à la fois banale et rappelant la silhouette d'un temple de la Grèce antique". L'animation montre d'abord un paysage, qui se résume en trois surfaces : le sol, une bande sombre représentant la mer et le ciel légèrement brumeux. Puis l'animation laisse apparaître la structure architecturale inachevée, ainsi que des personnages fantomatiques qui, par gommage, disparaissent ensuite. Accompagnée du son discret de la mer, cette lente évolution des formes, bien éloignée de la dureté de la structure géométrique en béton, introduit un regard poétique et délicat, où l'absence et la disparition semblent se jouer de ce que la présence d'une telle construction signifie dans l'économie de l'île. Car à Chypre comme ailleurs, construire c'est prendre possession du territoire. Seul le paysage demeure inchangé dans l'étrangeté de cette temporalité reconstruite. Face à ce bâtiment imposant, qui fait bloc, l'achèvement de toute action humaine planifiée et cohérente semble ici mis à mal. La présence humaine apparaît fragile, elle se défait et ne peut s'approprier aucune matière, aucune identité, ni unité.
— Charlène Dinhut, texte de l'exposition Suspended Spaces depuis Famagusta, Maison de la Culture, Amiens, 2010
Le Tourniquet, 2009
Vidéo, animation, N&B, 4 min. 48, en boucle
Production : Résidence Hauts de Rouen, École Régionale Supérieure des Arts, Rouen
Mohammedia (le projet disparu), 2008
Vidéo HD, animation N&B, 1 min. 30
Production : Galerie Maisonneuve, Paris
Collection : FNAC / CNAP
Die Welt ist alles, was..., 2007
Installation, structure en bois (173 x 125 x 165 cm), diaporama, bande sonore
Production : Galerie Maisonneuve, Paris ; CPIF, Pontault Combault ; CRAC, Altkirch
Avec : Anton, Ulysse et Aurélien Kopp
Entretien : Jan Kopp parle de l'installation Die Welt ist alles,was... sur France Culture : La vignette, par Aude Lavigne, 2012
Im Treibhaus, 2006
Vidéo, 1 min. 12, en boucle
Collection : Neuflize Vie
Ce qui se joue autour de cette saynète apparemment "anodine" tiendrait plutôt du surgissement, de l'imagination créatrice qui jaillirait d'un collage d'éléments divers qui, pris isolément, sont propres à créer un univers fictionnel. Au nuage de fumée dans lequel les personnages se fondent parfois, aux papiers balayés par le vent, se superposent les premières notes du lieder éponyme de Wagner. Autant d'éléments qui contribuent à déjouer nos attentes et à créer une fiction improbable, une hallucination.
Quelques Mouvement cycliques, 2004
Vidéo en cinq chapitres
Production : Ateliers des Arques
Collections : Frac Alsace ; Collection publique d'art contemporain du Conseil Général de la Seine-saint-Denis
Quelques mouvements cycliques - œuvre en cinq parties réalisée à partir d'images empruntées aux habitants d'un petit village du Quercy - mêle histoires et fragments de territoires (rural, urbain, maritime...). L'œuvre est conçue tel un patchwork géographique et social où se croisent les associations et contradictions de sens (individuel/collectif ; jouer/travailler ; ordre/chaos ; manger/être mangé...).
Comme toujours, l'artiste perturbe nos repères par un travail de déconstruction et de reconstruction, tant sur les images que sur le son. Dans la partie Für Ulysses, Kopp met en scène un troupeau de moutons dont les déplacements sont chorégraphiés (à l'origine) par un chien de berger. Les moutons forment un seul corps, corps dont l'artiste rythme les mouvements par un jeu de ralentis, d'accélérés, de retours en arrière, d'arrêts sur image. Ce faisant, il crée le chaos là où régnait l'ordre. L'espace champêtre prend l'ampleur d'un champ de bataille où étoiles et croissants rouges* sont contraints à obéir et à se plier, emplis de terreur... La troupeau mû par Kopp se fait métaphore de la guerre, tel le roman de Giono Le Grand Troupeau. De même, l'artiste use de juxtapositions, d'alternances de lieux, de lenteur et d'accélérations, sans transition temporelle entre les chapitres pour placer son troupeau au centre de l'œuvre, l'entourant de saynètes anodines et hors du temps. Elles agissent comme de vieilles photos de famille dont on ne possède plus les clés de lecture (mais que l'on aime garder car elles font partie de notre histoire) : un poissonnier dépèce avec art une lotte, un enfant joue dans un jardin, un homme danse sur un quai sous le soleil... Les retours en arrière remettent le passé au présent ; la vie continue, la vie s'arrête, la vie reprend, tels "quelques mouvements cycliques".
* Les troupeaux se mélangeant dans les alpages, chaque propriétaire identifie ses bêtes par le signe distinctif peint sur leur dos.