Les Fossa dei Serpenti sont des réceptacles énigmatiques sur lesquels s’enroulent des serpents, donnant à ces pièces une aura à la fois mystique et inquiétante. Évoquant des objets rituels imprégnés d’ésotérisme et de cultes païens, ces bols à offrandes oscillent entre fascination et menace, à la manière d’artefacts surgis d’un temps indéfini. Chaque serpent, unique dans sa forme et son expression, semble veiller sur le précieux contenu du bol, enserrant ses contours avec une vigilance presque hypnotique, jusqu'à se fondre dans la matière même.

Par leur esthétique, ces pièces convoquent autant l’imaginaire des reliques que celui des univers d’heroic fantasy des années 1990, où se mêlent quête, mystère et mélancolie. Elles semblent tout droit issues d’un monde où le sacré et le fantastique se confondent, offrant ainsi une réminiscence d’objets fantasmés, à la frontière du rituel et du mythe.

Les Quasi Vivo Tavolo forment une série de sculptures aux propriétés semi-fonctionnelles, oscillant entre objet d’usage et forme décorative. Leur silhouette organique, marquée par des volumes proliférants et un relief foisonnant, semble en perpétuelle mutation, comme si la matière elle-même poursuivait sa croissance.

À mi-chemin entre l’excès baroque et la structure corallienne, ces pièces évoquent à la fois des organismes en expansion et des ornements sculpturaux surgis d’un monde où le décor s’émancipe de sa fonction. Cet équilibre ambigu, entre utilitaire et sculptural, vivant et inerte, confère à ces guéridons une présence troublante, presque animée, comme figée dans un état de transformation perpétuelle.

Les Tables Fossiles sont des sculptures à la dimension utilitaire. Elles empruntent notamment leurs lignes au baroque sicilien et la renaissance gothique, sans se limiter à une époque ou à des formes spécifiques.
Chaque élément de la série suit un modèle similaire mais demeure unique ; les formes découpées évoquent des racines, des matières organiques ou coralliennes, mais ne se reproduisent jamais à l’identique.

Les Laraires sont pensées comme des pièces au croisement entre sculpture, objet utilitaire et objet sacré. Chaque élément est particulier par sa forme, par l’essence de bois qu’il présente et par les bijoux de métal qu’il revêt.
Les Laraires connotent par leurs dimensions un espace architectural et fonctionnel. Leurs proportions permettent en effet de les utiliser comme support pour des ouvrages ou des objets de tailles réduites.
Par leurs noms, les Laraires évoquent les sanctuaires propres aux dieux du foyer, les lares. Chaque pièce porte également un qualificatif complémentaire singulier au potentiel divinatoire. Les Laraires affectent ainsi un statut d’autels intimes, de sculptures originales et spirituelles.

La série de sculptures Ashtray puise son inspiration dans le cendrier et sa symbolique à travers différentes époques. L’intégration relativement récente du cendrier dans le champ du design, en raison de son arrivée tardive dans l’histoire de l’art, a marqué son essor rapide au sein des foyers, adoptant diverses formes et matériaux. Alors que sa fonction tend à devenir obsolète en France, la série Ashtray se constitue de sculptures de cendriers fonctionnels, chacun étant inspiré par des époques variées, qu’elles aient ou non produit des cendriers, et parfois sans références exactes à une période.

Ces retables en bois mettent en scène des fragments de corps à la sensualité inquiétante. Chaque image représente une créature divine au genre indéfini, plongée dans une situation contemporaine. Les retables, usés et salis, semblent avoir été prélevés dans une ville faite de chair. L’ensemble évoque un univers de science-fiction à la fois mystique et charnel.

Cette série de sculptures est inspirée des symboles du Googie, un style architectural apparu en Californie au début des années 50.
Ce style se caractérise par des éléments physiques multiples et des couleurs vives. Il représente à cette époque une vision positive du futur, tournée vers l’espace et la technologie.